L’assassinat d’Henri IV par François Ravaillac

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La Liberté guidant le peuple, images historiques, mémoire collectiveCes images qui ont fait l’Histoire…

Chaque semaine, une image ou une photo qui a marqué notre mémoire collective. L’occasion de revenir sur les évènements majeurs et les « images d’Épinal » qui ont façonné notre souvenir du passé.

14 Mai 1610: François Ravaillac assassine le roi de France Henri IV en le poignardant dans son carrosse lors de son passage Rue de la Ferronnerie à Paris.

Ce régicide, qui est l’un des plus marquants de l’Histoire, a donné lieu à de multiples représentations qui ornes tous les manuels scolaires depuis des lustres. Voici l’une des gravures les plus célèbres.

Henri IV assassiné par Ravaillac en 1610

Henri IV poignardé dans son carrosse par François Ravaillac en 1610

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Citation d’Edgar Faure

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Edgar Faure

« Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »

Edgar Faure, homme politique Français, (1908-1988)

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Le temps où la Grèce (entre autres) donnait du temps à l’Allemagne pour rembourser sa dette

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Les choses n’ont pas toujours été dans le sens où elles sont aujourd’hui. Il fut un temps où c’était l’Allemagne qui croulait sous les dettes, et la Grèce qui faisait partie de ses créanciers. A cette époque, au début des années 50, les pays partenaires de l’Allemagne ont accepté une réduction et un ré-échelonnement de la dette germanique. On était bien loin des « potions amères » que l’on impose aujourd’hui à la Grèce qui ne font que la plonger chaque jour un peu plus dans le chaos. Comme le fait remarquer Le Monde Diplomatique de Février, à l’heure ou l’économiste en chef du FMI a admit qu’une « erreur » avait conduit l’institution à sous-estimer l’impact négatif des mesures d’austérité, il serait peut être temps pour les Allemands de « renvoyer l’ascenseur » aux Grecs.

C’est en tous cas ce que demande Alexis Tsipras, le leader porte-parole de Syriza, la principale force de la gauche grecque.

« Notre solution pour l’Europe »

Février 1953. La République fédérale d’Allemagne (RFA) croule sous les dettes et menace d’entraîner l’ensemble des pays européens dans la tourmente. Préoccupés par leur propre salut, ses créanciers — dont la Grèce — prennent acte d’un phénomène qui n’a surpris que les libéraux : la politique de« dévaluation interne », c’est-à-dire la réduction des salaires, n’assure pas le remboursement des sommes dues, au contraire.

Alexis Tsipras, porte parole de Syriza, gauche grecque

Alexis Tsipras, porte parole de Syriza (AFP PHOTO / LOUISA GOULIAMAKI)

Réunis à Londres au cours d’un sommet exceptionnel, vingt et un pays décident de réévaluer leurs exigences à l’aune des capacités réelles de leur partenaire à faire face à ses obligations. Ils amputent de 60 % la dette nominale cumulée de la RFA et lui accordent un moratoire de cinq ans (1953-1958), ainsi qu’un délai de trente ans pour rembourser. Ils instaurent également une « clause de développement » autorisant le pays à ne pas consacrer au service de la dette plus d’un vingtième de ses revenus d’exportation. L’Europe vient de prendre le contre-pied du traité de Versailles (1919), jetant les fondations du développement de l’Allemagne de l’Ouest après la guerre.

C’est précisément ce que la “Coalition de la gauche radicale grecque” (Syriza) propose aujourd’hui : procéder à rebours des petits traités de Versailles qu’imposent la chancelière allemande Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schäuble aux pays européens endettés, et nous inspirer de l’un des plus grands moments de clairvoyance qu’ait connus l’Europe d’après-guerre.

Les programmes de « sauvetage » des pays d’Europe du Sud ont échoué, creusant des puits sans fond qu’on invite les contribuables à tenter de remplir. Parvenir à une solution globale, collective et définitive du problème de la dette n’a jamais été aussi urgent. Et l’on comprendrait mal qu’un tel objectif soit escamoté de façon à assurer la réélection de la chancelière allemande.

Dans ces conditions, l’idée avancée par Syriza d’une conférence européenne sur la dette, sur le modèle de celle de Londres sur la dette allemande en 1953, représente, selon nous, la seule solution réaliste et bénéfique pour tous : une réponse globale à la crise du crédit et au constat de l’échec des politiques menées en Europe.

Voici donc ce que nous demandons pour la Grèce :

  • une réduction significative de la valeur nominative de sa dette publique cumulée ;
  • un moratoire sur le service de la dette, afin que les sommes conservées soient affectées au redressement de l’économie ;
  • l’instauration d’une « clause de développement », afin que le remboursement de la dette ne tue pas dans l’œuf le redressement économique ;
  • la recapitalisation des banques, sans que les sommes en question soient comptabilisées dans la dette publique du pays.

Ces mesures devront s’adosser à des réformes visant à une plus juste répartition des richesses. En finir avec la crise implique en effet de rompre avec le passé qui a permis de l’engendrer : œuvrer à la justice sociale, à l’égalité des droits, à la transparence politique et fiscale, bref à la démocratie.
Un tel projet ne pourra être mis enœuvre que par un parti indépendant de l’oligarchie financière, cette poignée de chefs d’entreprise qui ont pris l’Etat en otage, d’armateurs solidaires entre eux et – jusqu’en 2013 – exemptés d’impôt, de patrons de presse et de banquiers touche-à-tout (et en faillite) qui portent la responsabilité de la crise et s’efforcent de maintenir le statu quo.
Le rapport annuel 2012 de l’organisation non gouvernementale (ONG) Transparency International désigne la Grèce comme le pays le plus corrompu d’Europe.

Cette proposition constitue à nos yeux la seule solution, à moins de se satisfaire du gonflement exponentiel de la dette publique en Europe, où elle dépasse déjà, en moyenne, 90 % du produit inté- rieur brut (PIB).
C’est ce qui nous rend optimistes : notre projet ne pourra pas être rejeté, car la crise ronge déjà le noyau dur de la zone euro.
La procrastination n’a d’autre conséquence que d’accroître le coût économique et social de la situation actuelle, non seulement pour la Grèce, mais également pour l’Allemagne et pour le reste des pays ayant adopté la monnaie unique.

Pendant douze ans, la zone euro – inspirée des dogmes libéraux – a fonctionné comme une simple union monétaire, sans équivalent politique et social.
Les déficits commerciaux des pays du Sud constituaient l’image renversée des excédents enregistrés au Nord.
La monnaie unique a par ailleurs servi l’Allemagne, en « refroidissant » son économie après la coûteuse réunification de 1990.

Mais la crise de la dette a bouleversé cet équilibre. Berlin a réagi en exportant sa recette de l’austérité, ce qui a aggravé la polarisation sociale au sein des Etats du Sud et les tensions économiques au cœur de la zone euro.
Apparaît désormais un axe Nord-créditeurs / Sud-débiteurs, nouvelle division du travail orchestrée par les pays les plus riches.
Le Sud se spécialisera dans les produits et les services à forte demande de maind’œuvre avec des salaires planchers ; le Nord, dans une course à la qualité et à l’innovation, avec, pour certains, des salaires plus élevés.

La proposition de M. Hans-Peter Keitel, président de la Fédération allemande de l’industrie (BDI), dans un entretien accordé au site Internet du Spiegel, visant à transformer la Grèce en « zone économique spéciale » [1] révèle le véritable objectif du mémorandum [2].
Les mesures prévues par ce texte, dont la portée s’étend au moins jusqu’en 2020, se soldent par un échec retentissant, que reconnaît désormais le Fonds monétaire international (FMI).
Mais, pour ses concepteurs, l’accord a l’avantage d’imposer une tutelle économique à la Grèce, qu’il ramène au rang de colonie financière de la zone euro.

Son annulation constitue donc le préalable à toute sortie de crise : c’est le médicament qui est mortel et non la dose, comme le suggèrent certains.

Il faudra par ailleurs s’interroger sur les autres causes de la crise financière en Grèce. Celles qui conduisent au gaspillage de l’argent public n’ont pas changé : le coût de construction de routes au kilomètre le plus élevé d’Europe, par exemple ; ou encore la privatisation des autoroutes en guise de « prépaiement »de nouveaux axes… dont la construction a été interrompue.

L’extension des inégalités ne saurait être réduite à un effet secondaire de la crise financière. Le système fiscal grec reflète la relation clienté- liste qui unit les élites du pays. Telle une passoire, il est criblé d’exemptions et de passe-droits taillés sur mesure pour le cartel oligarchique. Le pacte informel qui, depuis la dictature, soude le patronat et l’hydre à deux têtes du bipartisme – “Nouvelle Démocratie” et “Mouvement socialiste panhellénique” (Pasok) – en scelle le maintien.
C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Etat renonce aujourd’hui à obtenir les ressources dont il a besoin par l’impôt, lui préférant la réduction continuelle des salaires et des retraites.

Mais l’establishment – qui a survécu de justesse aux élections du 17 juin [3], en semant la peur quant à une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro – vit sous l’assistance respiratoire d’un second poumon artificiel : la corruption.
La difficile tâche consistant à briser la collusion entre milieux politiques et économiques – une question qui ne concerne pas que la Grèce – constituera l’une des priorités d’un gouvernement populaire conduit par Syriza.

Nous réclamons donc un moratoire sur le service de la dette pour changer la Grèce.
Faute de quoi, toute nouvelle tentative d’assainissement financier fera de nous autant de Sisyphes condamnés à l’échec. À ceci près que, cette fois, le drame ne concerne plus seulement l’antique cité de Corinthe, mais l’Europe dans son ensemble.

Alexis Tsipras

[1] « BDI-Chef will Griechenland zur Sonderwirtschaftszone machen »,Spiegel Online, 10 septembre 2012, www.spiegel.de

[2] NDLR. Accord signé en mai 2010 imposant l’austérité à Athènes en échange de son« sauvetage » financier.

[3NDLR. Avec 29,66 % des voix, le “parti Nouvelle Démocratie” (droite) a été contraint de former une coalition avec le Pasok (12,28 % des voix) et “Gauche démocratique” (6,26 %). Arrivé deuxième, “Syriza” enregistrait un score de 26,89 % (dix points de plus que lors du scrutin législatif de mai 2012), et le parti néonazi “Aube dorée”, 6,92 % (stable par rapport à mai 2012).

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Citation de Sam Giancana

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Sam Giancana, mafieux Américian d'origine Sicilienne, patron de l'Outfit de Chicago

« La CIA et Cosa Nostra sont les deux cotés d’une même pièces.« 

Salvatore (Sam) Giancana, mafieux américain d’origine sicilienne patron de l’Outfit de Chicago dans les années 50-60 (1908-1975)

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20 000 personnes à Lyon pour dire oui au mariage pour tous

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Samedi 26 Janvier ils étaient près de 20 000 à manifester en soutien du projet de loi « Mariage pour tous » à Lyon entre la place Bellecour et la place des Terreaux.

Lyon Manifestation Mariage pour tous

Les manifestants place Bellecour à Lyon (photo @PandoraVox)

Alors que l’ensemble des villes de provinces a mobilisé samedi 100 000 personnes selon les organisateurs, ils étaient près de vingt mille à Lyon pour soutenir le projet de loi de « mariage pour tous ».

En rassemblant largement au delà des seuls homosexuels, les associations qui avaient appelé à manifester on réussi leur pari en montrant que le projet de loi est soutenu par une large majorité de la population (65% selon les sondages).

Lyon Manifestation Mariage pour tous

La manifestation se met en marche vers 15H (photo @PandoraVox)

« Il y a beaucoup plus de personnes que la dernière fois » rapportait une manifestante déjà présente lors de la marche de 16 Décembre.

Avant d’ajouter: « il fallait absolument répondre à la mobilisation des ‘antis’ qui avaient réunis beaucoup de monde à Paris il y a quinze jours, alors qu’ils sont minoritaires dans la population« .

Les manifestants rue Edouard Herriot

Les manifestants rue Édouard Herriot (photo @PandoraVox)

Partie de la place Bellecour, la manifestation a trouvé son chemin jusqu’à l’hôtel de ville. Avant de revenir à son point de départ au centre névralgique de la ville, en serpentant dans les rues de la presqu’île. L’occasion pour Pierrot, un jeune manifestant gay, de conclure la marche en expliquant : « C’est une belle manif. Je me reconnais vraiment dans ce mouvement… C’est pas comme la gay pride qui est tout dans la provoc’ et qui malheureusement fait un peu foire aux monstres« .

Petit florilège des pancartes brandies par les manifestants:

"Fiere de marcher du bon coté de l'Histoire"

"Fiere de marcher du bon coté de l'Histoire" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Merci Simone, mets la en Veil" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Jésus aussi avait deux Papas" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Fière de marcher du bon coté de l'Histoire" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"L'homophobie n'est pas une opinion" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Nos enfants sont malheureux ?! Demandez leur !!" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Des enfants on en a déjà. Maintenant on veut des droits" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Elles vécurent heureuses et adoptèrent beaucoup d'enfants" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"L'égalité n'est pas un caprice" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Promis Christine on touchera pas à nos cousines" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Ni frigide, ni barjot, juste hétéro et solidaire" photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"On défend peut-être les droits de vos futurs enfants" (photo @PandoraVox)

Lyon Manifestation Mariage pour tous

"Mais que dirait Dumbledore ?" (photo @PandoraVox)

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La crise de Fachoda vue par Le Petit journal

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Chaque semaine, une image ou une photo qui a marqué notre mémoire collective. L’occasion de revenir sur les évènements majeurs et les « images d’Épinal » qui ont façonné notre souvenir du passé.

20 Novembre 1898: Le supplément illustré du Petit Journal – qui est alors l’un des trois journal les plus lus en France – publie en première page une caricature du comportement de la France lors de la crise de Fachoda à la fin du XIXième siècle. La France y est représentée en petit chaperon rouge amenant gentiment la galette « Fachoda » à l’Angleterre maquillée en « Perfide Albion », sur fond des monuments multi-séculaires Égyptiens.

– Mère-grand, comme vous avez de grandes dents !
– Mais c’est pour mieux manger ta galette mon enfant !

Fachoda (aujourd’hui Kodok) est située à 650 km au sud de la capitale soudanaise Khartoum. Ancien poste militaire Égyptien, il se trouve à la fin du XIXième siècle à l’intersection des ambitions coloniales Françaises et en Anglaise en Afrique. En effet, tandis que la France souhaite relier la Mer Rouge à l’Atlantique (axe Djibouti-Dakar), le Royaume Uni rêve de finaliser le chemin de fer Le Caire-Le Cap. De plus, comme le partage de l’Afrique coloniale est presque achevé, le sud du Soudan est convoité par toutes les puissances Européennes en recherche de territoires, qui pensent qu’un débouché sur le Nil Blanc serait un excellent point d’ancrage vers l’Égypte.

C’est dans ce contexte que la France envoie en 1897 le capitaine Jean-Baptiste Marchand diriger une expédition visant à relier le Congo au Nil. Dans le même temps Lord Kitchener et son armée anglo-égyptienne entrent au Soudan. Lorsque le maréchal Britannique arrive à Fachoda, il y trouve le drapeau Français, planté là-bas par son homologue d’outre-Manche. S’en suit alors un incident diplomatique majeur entre les deux nations, qui débouche sur l’ordre donné au capitaine Français d’abandonner Fachoda aux Britanniques.

Dans l’imaginaire collectif français, cet évènement est ressenti comme une profonde humiliation infligée par un Royaume-Uni triomphant, hautain et forcément de mauvaise foi. Les caricaturiste – comme ceux du Petit journal – s’en donne à cœur-joie dans les semaine qui suivent, et l’extrême ferveur nationaliste de part et d’autre laisse un moment craindre un conflit ouvert.

La vague d’Anglophobie déclenchée par « l’incident de Fachoda » perdurera pendant des décennies en France, en dépit de l’Entente Cordiale » signée entre le deux nations en 1904. Un rapprochement qui conditionne toute la géopolitique Européenne du XXième siècle, mais qui est portant porté à bout de bras par le ministre des Affaires Étrangères Théophile Delcassé, contre une opinion publique Française profondément rancunière envers le Royaume Uni. Ce clivage entre Anglophiles et Anglophobes en France peut aussi expliquer les différents comportements des nationalistes Français lors de la défaite de 1940. Certains justifiant leur collaboration en déclarant préférer combattre aux cotés des Allemands, défenseur d’une vision paneuropéenne « continentale », plutôt que pour les Anglais, ennemis héréditaires et éternels rivaux.

Cet épisode reste aussi comme l’un des événements fondateurs mais surtout représentatif de la Troisième République naissante et fragile

Incident de Fachoda le Petit Journal, Jean-Baptiste Marchand, Lord Kitchener

La une du Petit Journal le 20 Novembre 1898 symbolisant toute la naïveté et l'humiliation Française

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Citation de Francis Blanche

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Francis Blanche

« Il vaut mieux penser le changement que changer le pansement.« 

Francis Blanche, acteur et humoriste Français, (1921-1974)

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« Mon voeu pour 2013 ? Que le PSG ne soit pas champion ! »

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TRIBUNE LIBRE: Benjamin a la petite trentaine. Grand amateur de football depuis son adolescence, il s’est toujours intéressé à son sport au sens large et n’a pas non plus la langue dans sa poche. Il nous parle aujourd’hui de la situation actuelle du championnat de France de Ligue 1, que le PSG tente de dominer à grands coups de millions venus du Qatar.

Le Qatar et les médias ont réussi à liguer la France entière contre le PSG

Au soir de la 19ième journée – soit à la mi-championnat – le Paris Saint-Germain est en tête du championnat de France de football. Et on a envie de dire: comme prévu ! L’ogre Parisien qui a dépensé cet été les millions par dizaines, a pris sans surprise la place qui lui revient en toute logique. Le plus surprenant est finalement que l’équipe de la capitale ne doive sa première place qu’à la différence de buts devant un Olympique Lyonnais et un Olympique de Marseille qui ont glané autant de points que le PSG. Les deux olympiques, en proie a quelques difficultés financières, qui ont dû faire une cure d’austérité en se séparant de leurs plus gros salaires, se défendent au final mieux que prévu. Le championnat ne parait donc pas joué d’avance et la deuxième partie de saison promet de ne pas être une partie de plaisir pour les Parisiens.

Arrivée de Lucas Moura au Paris Saint-Germain

Lucas Moura, la dernière recrue du PSG arrivée cet hiver pour plus de 40 millions d'euros

Il est impressionnant de constater à quel point la France entière s’est « liguée » contre le PSG. En dehors des seuls Parisiens, les supporters des autres clubs voit le PSG comme le plus antipathique de leurs adversaire. Le maitre-mot de Marseille à Lille, de Lyon à Bordeaux, est maintenant: « tout sauf Paris ». Cette antipathie pour la capitale n’est certes pas nouvelle, et le PSG a de tout temps fait figure d' »équipe à abattre » (notamment dans les années 90…) mais cela atteint maintenant des sommets ces derniers temps. On se rappelle des déclarations polémiques de Louis Nicollin qui avait déclaré préférer « perdre contre Lens parce que c’est des potes, que contre le PSG qu’il ne peut pas voir » en mars 2011. Avec le langage fleuri qu’on lui connait, le président de Montpellier, n’a jamais que dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

Avec l’arrivée de Qatariens et de leurs millions, l’anti-Parisianisme a pris un virage supplémentaire. Prenons par exemple la situation de l’an dernier dans la course au titre entre le Montpellier Hérault et le PSG. Cette équipe de Montpellier a objectivement tout pour paraitre antipathique à l’amateur de football: un président homophobe et habitué des déclarations à l’emporte pièce, un entraineur dans le même registre vulgaire se permettant même des doigts d’honneur aux adversaires, des joueurs ouvertement violents que le public déteste (comme Cyril Jeunechamp, suspendu 1 an depuis pour avoir frappé un journaliste de L’Équipe), un jeu pas particulièrement séduisant essentiellement attentiste… etc Et bien malgré tout, la France du foot avait sans conteste pris parti pour Montpellier ! Et vous pouvez être sûr que le public prendra le parti de Lyon ou de Marseille si l’un de ces deux clubs est en mesure priver les parisiens du titre de champion. Tant le PSG a réussit à fédérer tout le monde contre lui.

Critiquer la démarche des Qatariens sur le fond est devenu politiquement incorrect

Alors pourquoi tant de haine ? Une petite dose de provincialisme, mais surtout une bonne dose de plaisir à voir tomber le « gros », le riche, l’illégitime. Les Français ont toujours aimé soutenir David contre Goliath. De Poulidor aux Verts de Saint-Étienne, le public de France – et c’est sans doute une spécificité de notre pays – a souvent préféré les seconds aux vainqueurs, pourvu qu’ils aient du panache, du charisme et de la popularité (au sens propre du mot). Et il est claire qu’en dépensant plus que tous les autres clubs professionnels Français réunis (et encore c’est sans compter la récente arrivée de Lucas Moura), le PSG ne correspond à aucun de ces critères. Il fait figure de nouveau-riche, pourri gâté, qui ne se bat pas avec les mêmes armes que les autres. Dans un pays qui n’arrive pas à achever sa décentralisation, il représente aussi le pouvoir central (n’est-ce pas d’ailleurs Sarkozy qui est allé chercher le cheikh Nasser Al-Khelaïfi ?). Le Français, bravache devant l’Éternel, préfèrera donc toujours un Montpellier avec une équipe de guerriers solidaires qui « mouillent le maillot », à un Paris en or pur composé de « têtes à claques » capricieuses et individualistes.

Je suis d’ailleurs surpris de constater que même mes amis supporters Parisiens ne savent pas trop quoi penser que ce nouveau PSG… Ils n’ont pas bien digéré l’an dernier le licenciement de l’entraineur Antoine Kombouaré – un historique du club – qui avait patiemment monté une équipe bien plus à leur image (qui était d’ailleurs en tête du championnat au moment de son départ, une belle pique à Carlo Ancelotti qui a terminé deuxième), mais qui ne correspondait sans doute pas au PSG « new look » que Leonardo (directeur sportif du PSG) et les Qatariens avaient en tête.

Zlatan Ibrahimovic marche sur le front de Dejan Lovren lors de PSG-OL

Zlatan Ibrahimovic la mégastar du PSG marche sur le front du Lyonnais Dejan Lovren lors du dernier PSG-OL

Les médias jouent aussi un rôle important dans l’image que se font les gens d’un club. Et là, force est de constater qu’on frise la vénération béate. Beaucoup trop contents de voir arriver des stars mondiales dans le championnat de France, journaux  et télévisions spécialisés sont en perte totale d’objectivité envers ce nouveau PSG. Un exemple parmi tant d’autre: le 16 décembre Zlatan Ibrahimovic (LA mégastar de Paris) peut marcher sur le visage du défenseur Lyonnais Dejan Lovren sans s’en s’excuser, les commentateurs de Canal Plus enchainent en direct : « Quel joueur ce Zlatan ! Il ne lâche rien… ». Dejan sortira du terrain le visage en sang…

Mais au delà de l’aspect purement « commentaire de résultats sportifs », ce qu’il y a de choquant c’est qu’aucun média, aucun responsable de la Ligue ou de la Fédération ou ni même aucun politique, n’abordent les questions de fond sur le nouveau PSG version Qatarien. Est-il légitime et équitable qu’une équipe monopolise à ce point toutes les ressources dans un championnat ? Est-ce le but du sport de haut niveau que de créer de tels déséquilibres ? Quel l’intérêt à long terme pour le football Français ? Quel est le véritable objectif des Qatariens ? Quand on connait le levier de communication que peut constituer le football et les sommes en jeu, il me semble que cela devrait être une question majeure… Les gens ne sont pas stupides. Ils ont vite compris que critiquer le PSG ou les qatariens sur le fond de leur démarche est devenu « politiquement incorrect ». Il est tellement plus facile de s’extasier devant les stats de Zlatan ou de se réjouir à l’envie sur les millions investis dans notre pays, que de creuser un peu le sujet… On risquerait de passer pour un trouble-fête. On dirait que tout le monde s’est passé le mot pour louer l’arrivée des Qatariens dans notre championnat. De la Ligue Nationale aux présidents des autre clubs, en passant par les politiques et les éditos de l’Équipe il n’y a personne pour retrouver rien à redire sur l’injection d’argent frais à grand coup de millions dans le PSG…

Quel est l’objectif du Qatar ?

Leonardo Carlo Ancelotti Nasser_Al-Khelaïfi les maîtres du PSG

Leonardo, Ancelotti et Al-Khelaïfi, les maîtres du Paris Saint-Germain à Doha début 2012 (Reuters

Pourquoi « investir » des millions par centaines dans le PSG ? Ont-ils une chance de les récupérer un jour ? Pourquoi créer une filiale d’Al Jazeera (la chaîne « Be In Sport ») et la doter des principaux droits de rediffusion du foot en France ? Quel est le sens de la démarche des Qatariens ? S’ils cherchent à faire main basse sur le foot Français pour des raisons géopolitiques, nous aimerions bien connaître les tenants et aboutissants d’un tel projet. C’est quelque chose qu’il faudrait vraiment creuser. Car cela fait manifestement partie d’un plan d’ensemble… Avec l’organisation de la Coupe du Monde, le sponsoring du maillot du Barça etc… Il s’agit d’utiliser le foot comme un formidable vecteur de communication et d’influence pour peser sur le plan diplomatique, géopolitique et de l’image. Cette démarche n’est pas philanthropique, ou bien de pur divertissement pour les princes du Qatar « ne sachant pas pas trop quoi faire de leur argent, » comme on le sous-entend régulièrement. Il s’agit à n’en point douter d’une démarche mûrement réfléchie, avec une visée à long terme.

Mais tout ne se passe pas comme prévu pour Leonardo et ses employeurs. Malgré tout l’argent investi, le PSG n’a rien gagné l’an dernier. Et cette année après avoir été sorti piteusement de la Coupe de la Ligue par Saint-Étienne, il peine à garder la tête en championnat. Et c’est ce qui fait tout le charme de ce sport. Rien n’est simple avec le football ! Il ne se laisse pas si facilement acheter… Et on a envie de dire heureusement ! Alors s’il y a un vœu sportif  à faire pour 2013, c’est que le PSG ne soit pas champion. Pour préserver une nouvelle fois « la glorieuse incertitude du sport » et déjouer tous les pronostics.

Mais si le PSG rate une nouvelle fois le titre cette année, politiquement et diplomatiquement la position risque d’être assez difficilement tenable pour certains responsables à la Ligue de Football ou au Quai d’Orsay…  Dans ces conditions arbitrer le PSG va commencer à être très difficile. Et d’une certaine façon c’est sans doute déjà le cas…

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Citation de Jiddu Krishnamurti

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Jiddu Krishnamurti philosophe d'origine indienne promoteur d'une éducation alternative

« Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté dans une société malade« 

Jiddu Krishnamurti, philosophe d’origine Indienne, (1895-1986)

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Lilian Thuram après ses buts face à la Croatie

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8 Juillet 1998: demi-finale de la Coupe du Monde de football. L’équipe de France rencontre à Saint-Denis la Croatie qui lui donne du fil à retordre. Menés 1-0 par des Croates dopés aux patriotisme grâce à un but de Davor Suker sur une erreur de Lilian Thuram, les Bleus commencent à penser que l’aventure du Mondial va s’arrêter là… Mais c’était sans compter sur « Tutu »… Le défenseur de l’Équipe de France va faire le match de sa vie et inscrire deux superbes buts en seconde période. Ne comprenant pas trop ce qui lui arrive il s’agenouille sur la pelouse, les deux doigts sur la bouche, songeur.

Cette image qui a fait le tour du monde est historique à plus d’un titre. Non seulement c’est la première fois qu’un défenseur central parvient à inscrire deux buts à un niveau aussi élevé de compétition, mais il symbolise cette unité indestructible de l’Équipe de France qui lui a permis de gagner la Coupe du Monde chez elle en 1998.

Avec les deux buts de Zidane en finale, ce sont les symboles de cette France qu’on appelle désormais « Black Blanc Beur », une France qui gagne. Le monde entier se penche alors sur la réussite de cette « intégration à la Française » qui fait des miracles. Une douce illusion qui va bercer l’Hexagone pendant tout un été sur l’air de « I will Survive » de Gloria Gaynor.

Fort de sa notoriété nouvelle, largement due à ces deux réalisations, Lilian Thuram s’engage sur divers terrains politiques. Investi dans la lutte contre le racisme, il participe aussi aux activités de Institut de Relations Internationales et Stratégiques. En 2005, lors des émeutes des banlieues il critique sévèrement le ministre Sarkozy. En 2010 après être devenu ambassadeur de l’UNICEF pour un programme de reconstruction des écoles ravagées par les séismes en Haïti, il publie le livre « Mes étoiles noires ».

Lilian Thuram face à la Croatie en 1998 après ses deux buts

Lilian Thuram face à la Croatie en demi-finale de Coupe du Monde en 1998, ses deux buts d'anthologie le laisse songeur...

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