Présidentielles: François Hollande lance enfin sa campagne

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Ces derniers temps, François Hollande perdait chaque jour un peu plus d’intentions de vote dans les sondages, tantôt au profit de la remontée de Nicolas Sarkozy ou plus récemment en subissant la percée de François Bayrou. Après l’euphorie des primaires, par sa relative absence  (alors qu’il était du même temps la cible d’attaques ininterrompues de la Droite) il voyait son avance s’émietter. Il nous avait promis de dévoiler son programme fin Janvier. C’est chose faite ce soir après son meeting d’aujourd’hui au Bourget.

François Hollande au meeting du Bourget le dimanche 22 Janvier 2012

En énonçant clairement son programme, dans un discours engagé de près d’une heure et demie, il a convaincu de sa détermination et de sa solidité. Répondant avec brio à ceux qui doutaient de ses capacités, François Hollande a réalisé cet après midi l’entrée en campagne fracassante dont tous ses partisans rêvaient. Jugez vous-même.

Le discours de François Hollande dans son intégralité (vidéo LCP/Public Sénat):

Dans son discours au cours duquel il a désigné « le monde de la finance » somme son principal ennemis, François Hollande a égrainé les mesures qui composeront son programme. Le Monde les liste par catégorie dans un article parut sur son site reproduit ci-dessous. Économie, laïcité, logement, retraites, éducation et parité en sont les principaux thèmes.

Économie, finance, dette, impôts

  • Séparation des activités de crédit et de spéculation au sein des banques ; encadrement des bonus
  • « Les produits financiers sans lien avec les nécessités de l’économie réelle, seront purement et simplement interdits. »
  • Une « véritable » taxe sur « toutes les transactions financières« , « avec ceux qui en Europe qui voudront la mettre en place avec nous »
  • Une « agence publique de notation au niveau européen »
  • « Une contribution écologique sera installée aux frontières de l’europe »
  • La création d’une banque publique d’investissement pour réindustrialiser la France
  • Création d’un livret d’épargne « dont le produit sera entièrement dirigé vers le développement des PME ».
  • Une tranche d’imposition supplémentaire à « 45 % d’impôt sur le revenu pour ceux qui touchent plus de 150 000 euros » par an.

Société, laïcité, parité

  • Instaurer le droit de vote des étrangers aux élections locales
  • Accession au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels
  • Pour les personnes handicapées, « chaque loi que nous proposerons comprendra un volet handicap »
  • Couverture « intégrale » de la france en très haut débit « d’ici dix ans« .
  • Inscrire la loi de 1905 sur la laïcité « dans la Constitution » car la laïcité est « une valeur qui libère et qui protège » face « aux communautarismes »
  • Suppression des exonérations fiscales pour les entreprises ne respectant pes les règles de l’égalité salariale hommes/femmes

Sécurité, logement, retraite

  • Créer « des zones de sécurité prioritaires là où il y a les taux de délinquance les plus élevés »
  • « Le livret A verra son plafond doublé afin que tous les Français puissent financer le logement social »
  • « J’encadrerai les loyers là où les prix sont manifestement excessifs »
  • « Je multiplierai par 5 les sanctions qui pèsent sur les communes qui bafouent les règles » de la loi SRU, qui oblige les villes à avoir au moins 20 % de logements sociaux.
  • Sur la retraite : « Ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront partir en retraite à 60 ans à taux plein »

Éducation

  • Engagement à ce qu’en 2017, « le nombre de jeunes sortant sans qualification du système scolaire soit divisé par deux »

Institutions

  • Réduire « de 30 % » les salaires du président de la République et des ministres
  • Introduire « le non-cumul des mandats pour les parlementaires »

Relations internationales, armée

  • L’élaboration d’un nouveau traité franco-allemand proposée à la chancelière allemande « en janvier 2013 »
  • Retrait des troupes d’Afghanistan
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Citation d’Albert Camus

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Albert Camus, auteur de La Peste

« Le goût de la vérité n’empêche pas de prendre partie. »

Albert Camus, romancier et philosophe Français, (1913-1960)

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Éducation: l’AFEV lance son pacte contre l’échec scolaire

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Nous avions abordé les difficultés rencontrées au sein du collège l’an dernier à travers l’interview de Ludovic professeur en stage. Cette année, à la manière du pacte écologique de Nicolas Hulot en 2007, l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville), lance son « pacte contre l’échec scolaire » afin de sensibiliser les candidats à la présidentielle à l’urgence de venir au secours de l’école en France. Pandora Vox se fait écho de leur campagne que l’on peut aussi suivre sur Facebook.

1/ Faire du problème scolaire une priorité pour la présidentielle

Christophe Paris, Directeur général de l’Afev, a lancé la campagne de son association contre l’échec scolaire en publiant une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle afin de les sensibiliser sur l’ampleur du problème.

Afev pacte_contre l echec scolaireIl interpelle le futur président de la République sur le fait que la France n’a pas une école à la hauteur de son rang: « Cinquième puissance mondiale, la France connaît pourtant un échec scolaire massif, dont la sortie de 150 000 jeunes sans diplôme par an constitue l’un des premiers symptômes […] En France, notre système scolaire se caractérise, par deux éléments: une forte inégalité sociale face à la réussite scolaire, et un mal‐être prégnant chez les élèves. » La situation s’est malheureusement fortement dégradée ces dernières années: « L’école française était l’une des fiertés les plus ancrées de la République : elle en devient son doute le plus fort ; 64 % des Français pensent ainsi que l’enseignement fonctionne mal aujourd’hui« .

M. Paris expose au futur chef de l’état les différentes perspectives qui s’offrent à la France face à un tel problème: « Soit nous poursuivons la logique d’un système encore trop orienté vers la «sélection» soit, comme beaucoup de pays européens performants en matière d’éducation, nous poursuivons notre évolution vers un modèle de « promotion » où chaque enfant, quelles que soient ses capacités et ses appétences, peut sortir de l’école avec un diplôme et les compétences qui y sont liées, un rapport confiant aux apprentissages et une image positive de soi.« 

Il explique combien l’Afev plaide « pour que soit réaffirmée ces prochaines semaines notre détermination commune à élever et à démocratiser le niveau global de formation en France« , tout en demandant au futur Président de la République de prendre dès à présent des engagements auipès des Français: « Nous attendons du prochain Président de la République qu’il convoque dès les premières semaines de sa mandature une conférence nationale exceptionnelle« .

2/ Un constat accablant

L'Afev et son pacte contre l'échec scolaireDans la foulée du courrier aux candidats des représentants de l’Afev sillonnent les médias afin de faire du sujet un incontournable de la présidentielle. On par exemple vu Eunice Mangado-Lunetta, directrice déléguée,  sur le plateau de « Le monde en face » sur France 5 mardi 10 Janvier, pour participer au débat suivant la diffusion du documentaire «L’École à bout de souffle».

Les chiffres collectés par l’Afev dans son « Pacte contre l’échec scolaire« , ou présentés sur les plateaux de télévision, viennent froidement faire état d’une situation catastrophique. Pour les lecteurs qui auraient des doutes sur le niveau d’urgence de la nécessité de venir au secours du système scolaire Français voici une petite sélection:

  • 9 % des adultes scolarisés en France sont en situation d‘illettrisme (source: ANLCI)
  • La France se classe 18e sur 65 au classement PISA 2009 (Programme for International Student Assessment). La part d’élèves en grande difficulté est passée de 15 à 20 % entre 2000 et 2009.
  • 5 fois moins d’enfants d’ouvriers que de cadres ont un niveau bac + 4 (source: Observatoire des inégalités)
  • 30 % des enfants partent à l’école en étant angoissés (source: Baromètre Afev /Trajectoires du rapport à l’école des enfants de quartiers populaires)
  • Un taux de chômage des jeunes de 18 % en France (23e sur 30 des pays de l’OCDE)
  • La France est classée 22e sur 25 pays de l’OCDE concernant le bien être à l’école (source: OCDE, « Assurer le bien-être des enfants », 2009)

3/ Trois priorités pour l’enseignement

Enfin, c’est forte de ces constats et de son expérience de plus de 20 ans dans les quartiers populaires, auprès des enfants et de jeunes en difficulté dans leur parcours que l’association propose dans son « pacte » trois priorités d’action pour enrayer l’échec scolaire en 2012.

1. En finir avec l’amalgame effort et souffrance: l’acte d’apprendre nécessite des efforts répétés et soutenus. Or notre système a pour particularité de placer un nombre très important d’enfants en situation de souffrance, incompatible avec les exigences de l’apprentissage. Dévalorisation de soi, intériorisation de l’échec, violences des rapports avec les autres…
Cette souffrance est un fléau qui impacte bien souvent l’ensemble de leur parcours. Il faut prendre conscience de cette réalité sans la confondre avec un manque d’effort ou de ténacité. Le bien-être et la sérénité des élèves sont indispensables aux exigences de la performance scolaire.

  • Ainsi le remplacement de la notation à l’école élémentaire par une évaluation fondée sur les compétences de l’enfant doit être un premier signe d’évolution.
  • L’observation du climat scolaire dans les établissements constituerait également un levier pour améliorer le bien-être des enfants.
  • Il faudrait intégrer le travail personnel au temps scolaire afin de ne plus laisser les plus fragiles seuls face à leurs devoirs. Dès lors, un accompagnement individualisé hors temps scolaire, mené par les associations d’éducation populaire, pourrait être proposé aux élèves en fragilité, pour leur redonner goût à l’école, leur faire retrouver confiance en eux et leur offrir une ouverture culturelle. Mené en lien avec les familles, il aiderait aussi des parents souvent très angoissés à se sentir plus légitimes pour suivre la scolarité de leurs enfants.

2. Réinventer le collège unique : difficultés d’enseigner, tensions entre élèves, multiplication des processus de décrochage scolaire : le collège cristallise les difficultés du système éducatif français. Initialement pensé comme un « petit lycée », il n’a pas réussi, sur cette base, le pari de la massification menée dans les années 70.
Le collège doit être repensé comme le prolongement de l’école primaire afin que chaque élève en sorte avec les compétences scolaires et culturelles nécessaires pour son futur parcours. Pour cela, à l’entrée, les enseignements pourraient être organisés en grands blocs de matières pour devenir progressivement plus spécialisés, et le travail en groupes réduits gagnerait à être systématisé.

3. Pour une orientation choisie en filière professionnelle: l’enseignement professionnel accueille un tiers des lycéens français. Mais souvent vécue comme une injustice – l’élimination d’une trajectoire scolaire idéale –, l’orientation en « pro » a trop longtemps été envisagée comme une option par défaut réservée aux élèves « non qualifiés » pour les filières d’enseignement général.
C’est la raison pour laquelle la majorité des sorties sans diplôme se compte dans la voie professionnelle.
C’est un plan global qui doit être lancé. Il faut améliorer les conditions d’accueil, élargir l’offre de filières, moderniser le matériel mis à disposition, renforcer le lien avec le monde professionnel, accompagner les bacheliers professionnels vers la poursuite d’études… Pour financer un tel plan, on pourrait s’appuyer sur la refonte de la taxe d’apprentissage.

Si vous aussi vous soutenez le Pacte contre l’Échec scolaire de l’Afev et que vous estimez que ce sujet devrait être au cœur de la présidentielle, rejoignez Stéphane Hessel, Axel Kahn, Abd Al Malik, Harry Roselmack, Marcel Rufo, Pandora Vox… et les autres et signez le pacte en ligne.

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Citation de Serge Dassault

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Serge Dassault, industriel Français, propriétaire du Figaro« Il faut encadrer le droit de grève […]

La grève politique doit être interdite, la grève de soutien doit être interdite […]

C’est scandaleux. Quand le gouvernement veut réduire le temps de travail [sic] ou augmenter le temps pour la retraite ou les points retraite, on fait la grève mais ça rime à quoi ? On est en anarchie !  […]

A quoi ça sert un syndicat ? ça sert à faire la grève parce qu’on fait des licenciements qui sont nécessaires pour l’entreprise ou parce que l’on veut augmenter les salaires, ce qui aussi nuit à l’entreprise. […].

Les Chinois ils travaillent 45 heures, ils dorment sur place dans leurs usines, ils font de bons produits pas chers, parce qu’ils travaillent. La France ne travaille pas […]

Ces 35 heures, c’est le cancer de la France, ça a cassé l’industrie.« 

Serge Dassault, chef d’entreprise et homme politique Français, (1925-), dans un interview sur i>Télé en juillet 2008

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Vidéo de l’interview:

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Free mobile: des nouveaux forfaits attractifs pour un nouveau modèle économique ?

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Le raz-de-marée provoqué par le buzz autour de l’arrivée de Free sur le marché du mobile n’aura échappé à personne cette semaine. Attendus comme une libération par la communauté toujours plus nombreuse des « freenautes », les forfaits proposés par la firme de Xavier Niel ajoutent enfin un peu de concurrence dans le marché très fermé du mobile. Malgré le froid enthousiasme de certains médias (non sans arrières pensées), cette annonce a mis une sacrée pierre dans le jardin des opérateurs historiques. A n’en point douter l’arrivée de Free sur le marché du mobile constitue une révolution qui, en plus de tirer les prix vers le bas, pourrait bien nous conduire à basculer vers un nouveau modèle.

1/ Le prix des forfaits aurait du baisser depuis bien longtemps

Nouveaux forfaits Free mobile

Très attendues les nouvelles offres de Free ont fait un buzz minutieusement orchestré par la marque

Quelques jours après la communication officielle, les offres de Free font surtout réaliser à quel point le prix des forfaits auraient pu (du ?) baisser depuis longtemps. Depuis l’arrivée du mobile en France le tarifs des communications n’a pas arrêter de croître, lentement mais sûrement. Et ce de façon symétrique pour chacun des trois opérateurs. La venue des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) ne perturbant finalement que très peu cet équilibre, dans la mesure où l’on prenait bien soin de leur facturer suffisamment cher l’utilisation des réseaux pour ne pas qu’ils soient en mesure de présenter une offre concurrentielle. Cette croissance continue des tarifs a été maintenue alors même que les réseaux sont maintenant rentabilisés depuis longtemps… et que l’on a vu fleurir des offres à des prix terriblement plus attractifs à l’étranger (notamment dans les pays en voie de développement). Nous en étions arrivés à la situation absurde dans laquelle la communication mobile représentait une part plus importante dans le budget d’un Français que dans celui d’un citoyen d’Afrique ou d’Asie (pourtant dans un état de pauvreté extrême). Comment se faisait-il que téléphoner coûte aussi cher en France et soit aussi bon marché au Kenya ou en Inde ?

La raison est simple: l’innovation technologique a fait baisser drastiquement le coût de revient d’une communication téléphonique mobile. Avec la « voix sur IP« , transmettre du son sur des câbles réseaux « classiques » coûte désormais presque rien… C’est d’ailleurs ce qui permet aux fournisseurs d’accès internet de proposer des forfaits illimités vers les téléphone fixes du monde entier (et aussi mobiles pour le cas de la Freebox Révolution). Cela fait donc des années que les opérateurs de téléphonie mobile auraient pu baisser leur tarifs, comme ils l’ont fait dans les pays en voie de développement pour s’adapter aux pouvoir d’achat des gens. Seulement en France ils ont considéré que les consommateurs étaient suffisamment habitués à ce que téléphonie coûte un certains prix. Les 3 opérateurs historiques se sont donc contenté d’augmenter leur marge en maintenant leurs tarifs en fonction ce que les gens étaient prêts à payer. Plutôt que de répercuter la baisse de coût que la technologie permettait.

Quand on nous parle aujourd’hui de « contre attaque » de la part d’Orange, SFR ou Bouygues Telecom, cela fait doucement sourire… Si de tels tarifs étaient possibles (et nous savons que c’était le cas), pourquoi avoir attendu pour les proposer ? Surtout que les forfaits « low costs » qui ont fleuris depuis six mois l’ont été dans la perspective de contrer l’arrivée annoncée de Free, comme l’expliquait le Figaro au mois de Juillet. La vraie question à poser aujourd’hui c’est donc: est-ce qu’on nous aurait proposé toutes ces baisses de tarifs si un quatrième opérateur n’était pas arrivé pour rompre l’équilibre ? L’Association Française des Utilisateurs des Télécommunications (AFUTT) en doute : « Les propositions présentées par Free ce mardi 10 janvier marquent de réelles avancées qui justifient l’action continue de l’AFUTT en faveur de l’ouverture du marché à un quatrième opérateur. »

2/ Un accueil plutôt froid dans les médias « mainstream »

Mamie du Cantal, freenaute, Free

La "Mamie du Cantal", personnage sympathique apparut pendant le buzz résultant de la campagne de marketing viral de Free

Mardi, le jour de l’annonce des nouvelles offres de Free, alors que le buzz battait son plein sur Internet, certains grand médias ont surjoué la méfiance à l’égard du nouveau venu, quand ils n’ont pas tout bonnement éviter d’en parler (comme TF1 dans son journal de 13 heures). Quitte à frôler la désinformation. Comme par exemple lorsque l’on insistait sur le fait que le réseau était en cours de déploiement et qu’il ne couvrait que 20% du territoire (alors que Free a passé un contrat avec Orange pour palier au manquement), ou en expliquant que l’opérateur ne disposait pas encore de réseau d’agence (il a passé un accord avec toutes les chaînes de généralistes de la téléphonie).

Si les liens entre TF1 et Bouygues ou entre Canal Plus et Vivendi (propriétaire de SFR) peuvent expliquer en partie le peu d’enthousiasme dont les médias « mainstream » ont fait preuve à l’égard de Free, il faut sans doute voir un peu plus loin. Les 3 opérateurs historiques financent une part importante de la publicité des médias Français, que ce soit à coup de spots télé ou radio, ou de pleines pages dans les journaux.

De son coté Free a choisi le marketing viral pour son opération de communication sur ses nouveaux forfaits. Pas une page dans les journaux, pas un spot publicitaire à la télévision, tout juste quelques message de réclame à la radio… Certains médias ont donc choisi leur camp. Quitte a passer à coté d’un évènement qui fera date à coup sûr dans l’histoire de la téléphonie mobile en France.

3/ Et si nous gardions nos mobiles plus longtemps ?

L’autre inconvénient majeur mis en avant par les « sceptiques » sur l’offre Free concerne l’absence de fourniture du mobile avec les forfaits (comme c’est le cas chez les autres opérateurs). En effet depuis l’origine de la téléphonie mobile en France, les accords entre les opérateurs et les constructeurs ont conduit à un modèle économique qui est de faire subventionner les terminaux par les forfaits.

Avec le recul, ce système a pourtant deux effets pervers:

  • Il incite les constructeurs à ne pas faire du « solide », dans la mesure où les consommateurs changent de terminal à chaque renouvellement de forfait. Il est donc illusoire d’espérer se démarquer sur la durabilité. Ils fabriquent donc du jetable, proche de l’obsolescence programmée, et les gros constructeurs sortent au moins un nouveau modèle tous les deux mois sans qu’il n’ait d’innovation majeure.
  • Il incite les consommateurs à changer souvent de mobile, puisque de toutes façons ils les payent dans les forfaits (NDLR: les forfaits sans mobile – quand ils existent – ne sont guère moins chers). Aujourd’hui, on ne change pas de mobile parce que le précédent ne fonctionne plus, ou bine parce qu’il est dépassé technologiquement, mais parce que l’on nous en propose un plus « neuf » pour le même prix.
Nokia 3310, téléphone mobile

Sortie en 2000, le Nokia 3310 était le mobile inusable par excellence

Free ne fournit pas les mobiles, qui ne sont donc pas subventionnés par les forfaits comme c’était le cas jusqu’à présent. On n’a pas de forfait à 50€/mois dont 20€ servent en réalité à payer le crédit d’un mobile.

En regardant de plus près, cela fait 3 ans qu’il n’y a pas eu d’innovation majeure sur les terminaux mobile (en fait depuis l’arrivée de la géolocalisation GPS et de la 3G). Ce qui fait la différence entre un mobile d’aujourd’hui et un mobile de 2009 c’est globalement la résolution de l’écran et la taille de la mémoire interne. Est-ce que cela justifie un changement à chaque renouvellement de forfait ? Chacun aura sa réponse, chacun étant libre de changer de mobile quand bon lui semble… Mais est-il normal que l’on « force » tous les consommateurs à changer de mobile à travers le système de forfait subventionnant ?

Le modèle proposé par Free, qui sépare les deux produits – le forfait et le terminal – est en tous cas beaucoup plus lisible, et permettra à ceux qui le veulent de garder leurs mobiles plus longtemps, sans pour autant payer une part de forfait pour rien. Enfin, si ces consommateurs commencent à représenter une part significative, il deviendra probablement intéressant pour un constructeur de se remettre à fabriquer des produits plus résistants, pour satisfaire cette nouvelle population plus exigeante sur la durabilité.

Le modèle économique de surconsommation subventionnée de terminaux mobile qui prévalait jusqu’à aujourd’hui conduit à de véritables aberrations. En changeant de mobile tous les 12 ou 18 mois on contribue à un désastre écologique aussi inutile que stupide. En proposant un modèle différent et attractif, Free a le mérite d’ouvrir de nouvelles perspectives, qui pourraient rendre plus durable notre façon de consommer la téléphonie mobile.

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Citation de Léo Ferré

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Léo Ferré, la Violence et l'Ennui, 1980

« Ils ont voté ils voteront comme on prend un barbiturique
Et ils ont mis la République au fond d’un vase à reposer
Les experts ont analysé ce qu’il y avait au fond du vase
Il n’y avait rien qu’un peu de vase.« 

Léo Ferré, poète, chanteur et compositeur Franco-Monégasque, (1916-1993), dans la Violence et l’Ennui, 1980

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Le top 10 des mesures urgentes pour un plan anti-crise

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Crise des subprimes, crise des dettes publiques, crise de la Zone Euro… Les crises économiques se succèdent depuis 2008 et économistes comme dirigeants semblent bien incapables d’enrayer cette inéluctable fuite en avant. Les plans anti-crise succèdent aux plans de rigueurs, les fonds de sauvetage viennent épauler les plans d’aide aux pays endettés, mais la crise est toujours là, plus menaçante que jamais. Ces pseudo-solutions, toutes plus couteuses les unes que les autres pour les citoyens, se sont montrées inefficaces et paraissent même avoir aggravé le problème. Que doit-on faire aujourd’hui pour sortir durablement de la crise ? Pandora Vox présente ses vœux pour 2012: 10 propositions pour (enfin) sortir de la crise systémique.

Mesure n°1: En finir (pour de vrai) avec les paradis fiscaux

Malgré les déclarations de Nicolas Sarkozy, les paradis fiscaux « c’est (loin) d’être terminé« . Pour preuve ces chiffres publiés par les ONG spécialisées que nous avons relayés en Août: 50% du commerce mondial transite par les paradis fiscaux, l’évasion fiscale vers ces paradis représente en France 20 milliards d’euro par an, les Iles Caïmans (42 000 habitants) sont la cinquième place financière du monde… etc

Les grandes banques ont toutes des filiales dans les paradis fiscaux, ce qui leur permet d’y cacher leurs bénéfices. C’est aussi une façon de proposer à leurs clients – grandes sociétés ou riches particuliers – des solutions d’évasion fiscale. Régler le problème des paradis fiscaux ce serait une façon légitime de lutter efficacement contre le déficit public en s’attaquant à l’évasion fiscale.

Mesure n°2: Interdire le trading à haute vitesse

A quoi ça sert de pouvoir faire 100 opérations de trading par seconde ? Aujourd’hui sur les marchés modernes, on peut donner des centaines de milliers d’ordres valant des milliards de dollars en… 2 minutes. Comme l’explique cet article du Monde, ce trading à haute vitesse représentait 54% des échanges en 2010 et ne cesse d’augmenter. Cette course aux nanosecondes conduit même les grands opérateurs boursiers à louer à prix d’or des locaux à quelques mètres seulement des bourses, afin de gagner en proximité physique immédiate et que leurs ordres soient ainsi donnés encore plus rapidement que ceux de leurs concurrents…

L'agence de notation Standard & Poor's

L'agence de notation Standard & Poor's

L’indice Dow Jones Industrial Average avait ainsi chuté de 100 points en 2002 quand un courtier de la banque Bear Stearns avait entré par inadvertance un ordre de vente de 4 milliards de dollars au lieu de 4 millions (NDLR: il avait confondu le ‘b’ pour « billions » avec le ‘m’ pour « millions »). Vu la vitesse des opérations, plus de 600 millions de dollars d’actions avaient été échangés avant que l’erreur ne soit détectée…

Avec l’arrivée en force du trading à haute vitesse, et avec lui celle du trading algorithmique (la spéculation effectuée par des robots) les échanges boursiers se déshumanisent. L’écart entre les grandes institutions et les petits opérateurs se creuse.  Cela ne fait qu’encourager les fuites en avant et les effets moutonniers sans que personne ne maitrise le système. Et enfin, l’automatisation et l’accélération des processus de spéculation réduit les capacités de contrôle. Le trading automatique à haute vitesse n’a aucune utilité sociale, l’interdire c’est reprendre le contrôle des bourses, réduire les risques de krach et ré-humaniser les marchés.

Mesure n°3: Créer une agence de notation publique

Nous l’avons vu récemment les agences de notation ont un réel pouvoir d’influence sur les États. Qu’elles menacent par exemple de dégrader le triple A d’un état, et celui-ci est « obligé » de faire une politique d’austérité. Seulement le marché des agences de notations est très fermé: trois agences contrôlent 95% du marché, et elles sont toutes Américaines. Ces agences n’ont aucune justification à donner pour leurs notes et ne rendent de comptes à personne. Sensées être indépendantes, elles servent pourtant leur propre intérêt ou ceux de leurs principaux clients. A ce sujet les États ne rémunèrent pas les agences de notation pour leur « service » – au contraire des banques et des grandes sociétés. Comme chaque société à but lucratif, elles sont conduites à favoriser les meilleurs payeurs, qui ne sont donc jamais les états.

Vu leur influence croissante, il serait temps de créer une agence de notation véritablement indépendante. Et pour garantir cette indépendance il faudrait une agence à but non lucratif – autrement dit un organisme public – qui se baserait sur des critères objectifs et transparents pour évaluer la qualité d’une dette. Et pourquoi pas un organisme public de notation Européen ? Mais à condition que celui-ci soit transparent et dépende d’instances véritablement démocratiques (c’est à dire qu’il faut éviter de confier cette tâche à une énième branche occulte de la Commission Européenne) .

Mesure n°4: Rétablir le Glass-Steagal Act

Pour éviter que le krach de 1929 ne se reproduise, l’administration Roosevelt fit voter en 1933 le Banking Act, plus connu sous le nom de Glass-Steagal Act.  Sa principale mesure est d’obliger la séparation des banques de dépôts et des banques d’investissement. Cette loi a malheureusement été abrogée en 1999 sous la présidence de Bill Clinton. Cette décision a conduit a une accélération de la financiarisation de l’économie, à une fuite en avant vers l’attribution de crédits (trop souvent toxiques) et au final à la crise des subprimes de 2008.

La crise d’aujourd’hui ne fait que mettre en évidence la pertinence de séparation des activité bancaires. Cette obligation a protégé l’économie Américaine des krachs pendant près de 70 ans. Aujourd’hui nombreuses sont les voix qui appellent à un retour au Glass-Steagal Act aux États-Unis et à une législation équivalente en Europe. La séparation des banques de dépôts et des banques d’investissements est la meilleure façon de protéger l’épargne et de rétablir la confiance, tout en imposant la transparence des établissements financiers.

Mesure n°5: Autoriser  de nouveau les banques centrales à prêter directement aux états

En France la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 interdit à la Banque de France de prêter directement à l’État. Aujourd’hui la Banque Centrale Européenne (BCE), émettrice de l’Euro, a remplacé la Banque de France, et la loi a été transposée au niveau Européen, mais le principe a demeuré et reste l’un des fondements de la Zone Euro. Les états ne peuvent emprunter directement à la BCE. La BCE prêtent aux banques qui prêtent ensuite aux états. Sensée nous prémunir de l’inflation, cette loi a surtout abandonné aux banques le monopole du financement de l’État, et c’est l’une des raisons de l’explosion de la dette publique.

Si les états Européens pouvaient à nouveau emprunter auprès de la BCE – au taux proposé par la BCE – cela permettrait de limiter le cercle vicieux de la dette et d’éviter que les états ne se trouvent à la merci des banques et des attaques spéculatives des marchés. Dans le pire des cas, si la mesure parait trop révolutionnaire aux évangélistes du capitalisme qui nous gouvernent à Bruxelles, il faudrait au minimum que la BCE soit le prêteur en dernier ressort des états membres.

Enfin, si les états sont tentés de faire fonctionner la « planche à billet » (inconvénient souvent pointé par les adversaires de cette proposition) cela créera de l’inflation, qui n’est l’intérêt de personne. Ni celui des populations, ni celui des investisseurs. Le gouvernement responsable sera alors sanctionné, soit par les urnes, soit par les autres états membres. La Zone Euro se tire une balle dans le pied en s’imposant ce type de règle, que ses concurrents, Japonais, Chinois ou Américains, se gardent bien de respecter. Cela fait des millénaires que les états sont responsables de la création monétaire et gèrent leur propre endettement. Tant qu’ils ne créent pas plus de monnaie que leur croissance nationale ne le leur permet cela ne pose aucun problème (voir à ce sujet le film de Paul Grignon).

Mesure n°6: Mettre en place la taxe Tobin

James Tobin, prix Nobel d'Economie

James Tobin, prix Nobel d'Economie

La taxe Tobin est une proposition formulée par le prix Nobel d’Économie James Tobin. Elle consiste en une taxation des transactions monétaires internationales afin de ne plus inciter à la spéculation à court terme. Le taux choisi serait faible, de 0,05 % à 1 %. Cette mesure aurait alors un double avantage :

  1. Elle apporterait de la stabilité aux marchés: il y aurait beaucoup moins d’intérêt à ce qu’un titre change de main 100 fois par seconde s’il perd à chaque fois 0,05% de sa valeur
  2. L’argent collectée pourrait avoir une utilité sociale: il pourrait être utilisé pour financer les contrôles financiers, réduire la dette publique ou permettre de grands investissements

D’une certaine façon cette taxe est un prélèvement sur le capital, mais uniquement sur le capital spéculatif, pas le capital d’investissement.

Mesure n°7: Re-nationaliser la dette publique

La dette publique du Japon s’élève à hauteur de 220% de son PIB. C’est le record des pays développés. C’est deux fois plus que la France ou l’Italie et 70% de plus que la Grèce. Le plus étonnant c’est que cela ne lui pose pas plus de problème que cela. Le Japon n’a pas mis en place de plan d’austérité drastique comme en Italie, ni concédé un once de souveraineté comme a été obligé de le faire la Grèce. Pourquoi ?

Parce que ce sont les Japonais qui possèdent cette dette. Majoritairement des petits épargnants via des « Livret A » ou autres équivalents japonais. L’état Japonais a pour ces investisseurs toute leur confiance pour le remboursement, et ils ne jouent pas sur les marchés à spéculer à la baisse sur les titres de dette public japonais. L’État Japonais n’est donc pas étranglé en se voyant imposé des taux de remboursements complètement décorellés de la réalité comme le sont les états Européens du Sud (selon le mécanisme décrit dans notre article sur la crise Grecque). En France, comme dans la plupart des autres pays Européens, seul 50% de la dette est détenue par des nationaux (au mieux). Cela résulte d’une campagne d’internationalisation de la dette lancée il y a quelques années, comme l’explique cet article.

Lançons un vaste plan de re-nationalisation de notre dette ! Que les livrets A et les assurance vies des Français soient composés de dette Française, plutôt que de dette Grecque ou Italienne au gré du jeu de pression des banques pour obtenir de meilleurs taux. Que chaque pays Européen nationalise sa dette en privilégiant les petits porteurs. Les états gagneraient en indépendance vis-à-vis des marchés et les épargnants ne craindraient plus de perdre leur argent à la faveur d’une crise à l’autre bout du continent.

Mesure n°8: Dévaluer l’euro

Un Euro fort ne favorise que l’Allemagne, mais étrangle tous les autres pays de la Zone Euro. Cette asphyxie, due à la différence de modèle économique, tue à petit feu tous les pays d’Europe et finira de toute façon par atteindre l’Allemagne (voir à ce sujet notre article sur la spécificité du cas Allemand). Et puis l’Allemagne est peut être le seul pays à pouvoir raisonnablement encaisser un effort supplémentaire pour le bien de l’ensemble de la Zone Euro.

Les autorités financières n’ont certes pas directement la main sur le taux de change – comme c’est le cas en Chine ou aux États-Unis – mais l’intervention des institutions sur les marchés peut résulter en la chute du cours de l’euro. Il est donc tout à fait possible d’intervenir pour faire chuter le cours de l’Euro et donner un ballon d’oxygène aux économies Européennes les plus en périls.

Mesure n°9: Encadrer la spéculation à la baisse

Nous avons détaillé dans l’article sur la crise Grecque comment les états les plus fragiles sont victimes d’attaques spéculatives par l’intermédiaire de spéculations à la baisse ciblées sur leurs titres de dette souveraine. En annonçant que l’on redoute le défaut de paiement d’un État on augmente les taux auxquels il emprunte à court terme, cela finit par prendre des proportions décollées de la réalité, et la « prophétie » de défaut de paiement finit par s’auto-réaliser par voie de conséquence.

Pour limiter l’impact toxique de la spéculation à la baisse il faudrait plus la règlementer:

  • En encadrant les ventes à découvert: la vente à découvert est l’un des principes qui permet la spéculation à la baisse (cela est détaillé dans notre article expliquant la spéculation). Il faudrait interdire les ventes « à nu », c’est à dire sans avoir provisionné le titre avant la vente. Mais aussi limiter l’échéance des ventes à découvert, voire l’interdire sur les titres de dette souveraine. Tout en laissant la possibilité aux autorités des marchés de les suspendre à tout moment en cas de début de krach.
  • En interdisant les « CDS à nu »: le CDS ou Credit Default Swap est une couverture à la défaillance d’un titre de dette. Une sorte d’assurance en cas de non paiement de la dette. Un « CDS à nu », est un titre titre d’assurance au défaut de paiement vendu sans le titre de dette que le CDS assure. Posséder des « CDS à nu » fait qu’un opérateur peut avoir un intérêt extrême à provoquer un défaut de paiement

Mesure n°10: Mettre en place de véritables plans de relance

Plan de relance dde la croissance

Comment relancer la croissance ? Certainement pas par une politique de rigueur...

Pour terminer cette listes des mesures urgentes anti-crise, il faudrait absolument que les états Européens fassent des plans de relance synchronisés. Il faut que chaque pays réveille l’investissement, à commencer par l’investissement public, afin de relancer la croissance. Un plan coordonné au sein de la Zone Euro permettrait à l’économie de sortir de la morosité. Malheureusement, les mesures d’austérité et autres plans de rigueur adoptés ces derniers mois, font l’effet inverse et tuent la croissance de demain. Ils résultent de l’amalgame qui est fait par les dirigeants Européens entre dette publique d’investissement et déficit de fonctionnement. Autant il est urgent de réduire le déficit de fonctionnement, autant il est stupide d’arrêter d’investir au prétexte que cela crée de la dette. Cela ne fait qu’accentuer le ralentissement de l’économie.

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Elle propose une voie de sortie de crise et a vocation à être complétée, commentée et ajustée. Mais ces mesures, à défaut d’être la solution idéale, auraient au moins le mérite de rendre aux pouvoirs publics et aux citoyens le contrôle sur l’économie, aujourd’hui confisquée par les marchés. Ce qui serait déjà un grand pas en avant vers la résolution de la crise.

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Citation de Joël Martin

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Joël Martin, rédacteur de la rubrique Sur l'Album de la Comtesse dans Le Canard enchaîné

« La contrepèterie c’est l’art de décaler les sons que débite notre bouche.« 

Joël Martin, écrivain et physicien Français, rédacteur de la rubrique Sur l’Album de la Comtesse dans Le Canard enchaîné, (1941-)

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Depuis 2008, le chômage explose en France: +40% !

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« Il n’existe (…) pas plus de fatalité du chômage de masse aujourd’hui qu’il n’en existait pour l’inflation hier. Mon gouvernement se fixe ainsi pour objectif un taux de chômage de 5 % à la fin du quinquennat. »

Quand il fanfaronne au moment de sa déclaration de politique générale, en 3 juillet 2007, François Fillon ne se doute pas qu’il se ridiculise aux yeux de la postérité.

Comme le relaie Le Monde la réalité  des chiffres du chômage de ces dernières années aura été bien différente de celle prévue par le Gouvernement. Le graphe ci-dessous venant confirmer qu’au contraire la hausse du chômage aura été de près de 40% depuis début 2008.

Taux de chomage en France depuis 2008 (source Dares)Il est regrettable que nous ne puissions avoir les chiffres depuis 2007 pour être en mesure de réaliser un bilan complet du quinquennat Sarkozy. Comme l’explique Slate.fr, la catégorisation des inscrits à Pôle Emploi ayant changé, il n’est pas possible de comparer en l’état les chiffres actuels et ceux d’avant 2008. Ségolène Royal s’y était essayé en dénonçant la création de plus de mille nouveaux chômeurs par jour depuis l’élection de Nicolas Sarkozy mais cela lui avait valu une volée de bois vert.

Quoiqu’il en soit le bilan est regrettable pour un gouvernement qui avait fait de la lutte contre le chômage une de ses priorités.

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Citation de Gracchus Babeuf

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Gracchus Babeuf, de son vrai nom François Noël Babeuf, révolutionnaire Français

« Il faut que tous les citoyens aient assez et qu’aucun d’eux n’ait trop.« 

Gracchus Babeuf (François Noël Babeuf), révolutionnaire Français, (1760-1797)

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