« Celui qui veut restaurer le communisme n
Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, (1952-)
« Celui qui veut restaurer le communisme n
Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, (1952-)
« De même que l’Inquisition était le contraire des Évangiles, le stalinisme était l’absolu contraire du rêve socialiste. Je déteste que l’on gâche les belles choses au nom de ces belles choses.«
Michel Broué, mathématicien Français, (1946-)
« L’Histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord »
Napoléon Bonaparte, général puis Empereur des Français, (1769-1821)
Depuis son licenciement de France Inter on le savait désorienté et las… Arrêt sur Image puis Mediapart ont essayé de lui remettre le pied à l’étrier en lui permettant de poursuivre ses chroniques hebdomadaires, mais l’on sentait bien que Didier Porte était un peu déboussolé. Même ses compagnons de toujours, comme Stéphane Bern qui l’a rappelé à la radio en 2011 (sur RTL), le disaient changé. En réalité Didier était en pleine réflexion… Lui le gauchiste de la première heure, lui qui a soutenu Jean-Luc Mélanchon aux dernières élection, lui qui a sacrifié même son travail pour défendre becs et ongles son idéologie désuète, celui-là même a ouvert les yeux et a changé de camp. Il va falloir s’y faire, maintenant Porte est à droite et ça va faire mal ! Son dernier spectacle le prouve.
Il parait que Nicolas Sarkozy n’appréciait pas trop ses chroniques au « Fou du Roi » jugées un peu trop « front de gauche »… Et les mauvaises langues disent que Philippe Val (directeur de France Inter) devait sa nomination à l’ancien chef de l’État… Bref, même si la justice a donné raison à Didier Porte en 2012 en jugeant son licenciement « abusif », on aurait pu s’attendre à ce que l’humoriste en tienne rigueur à ses anciens patrons…
Mais ce serait sans compter sur la profonde humanité de Didier Porte et nier sa capacité à voir les évidences. Car aujourd’hui, tels les victimes du syndrome de Stockholm qui tombent amoureuses de leurs bourreaux, Didier Porte a compris le message. Il a pris sur lui. Très noblement, il a accepté de réfléchir sur lui-même et de faire son examen de conscience, et s’est rendu à l’évidence: la gauche c’est naze… il a compris que la droite défendait des idées beaucoup plus pures.
C’est ce qu’il explique dans le flyer officiel de son prochain spectacle:
Conscient qu’un humoriste ne saurait s’abstraire des tendances lourdes de la société, Didier Porte a décidé de changer son fusil d’épaule et de mettre sa verve légendaire au service du juste combat contre le calamiteux pouvoir socialo-pas-communiste-du-tout et ses alliés écolo-gauchisto-fumeurs-de-shit. Sus à l’oppression fiscale ! Haro sur la bien-pensance et le politiquement correct ! Mort à l’assistanat ! Vive le darwinisme social dans la bonne humeur, la xénophobie joyeuse et la brutalité policière souriante !
Eric Zemmour et Nadine Morano n’ont qu’à bien se tenir : Désormais, Didier Porte est de droite !
Fort de son nouveau message, Didier Porte est dans toute la France pour ce premier semestre 2014. Paris, Vierzon, Audincourt, Reims, Toulouse, Boisseuil, Lyon, Nantes etc… Didier a l’ardeur des nouveaux convertis !
Où que ce soit, ça va faire mal aux plus fidèles de ses admirateurs, et les auditeurs de France Inter risque de ne pas le reconnaître. Ils vont devoir se faire à cette idée: leur champion, Didier Porte a changé du tout au tout.
L’époque où il s’échinait à « faire rire les masses » est désormais révolu… aujourd’hui Porte met ses talents au service d’une autre cause.
« Quand on déplie le mot République, toute l’idée socialiste, toute l’idée généreuse, toute l’idée humaine et de justice y est répandue. Alors, puisque vous, qui êtes Président du Conseil, vous ne voulez pas faire la politique républicaine, eh bien, c’est nous, socialistes, qui allons la faire à votre place et vous serez obligés de vous battre contre nous avec le soleil dans les yeux ».
Jean Jaurès, homme politique Français, (1859-1914), discours pour la rentrée parlementaire de 1893, s’adressant au président du conseil Charles Dupuis.
Citation complète de l’intervention :
« Je crois, Monsieur le Président du Conseil, que vous vous êtes trompé en croyant que ces élections sont le fait de quelques meneurs. Vous vous êtes trompé de genre et de nombre. Il ne s’agit pas de quelques meneurs, il s’agit d’une meneuse. Et la meneuse, c’est la République parce que si vous croyez que le faible souffle de quelques poitrines humaines est capable de produire ce raz-de-marée, vous vous trompez. En réalité c’est la République. Quand on déplie le mot République, toute l’idée socialiste, toute l’idée généreuse, toute l’idée humaine et de justice y est répandue. Alors, puisque vous, qui êtes Président du Conseil, vous ne voulez pas faire la politique républicaine, eh bien, c’est nous, socialistes, qui allons la faire à votre place et vous serez obligés de vous battre contre nous avec le soleil dans les yeux ».
Au moment de la crise de la zone euro la situation de la Grèce était au centre de l’actualité. Pandora Vox n’avait pas dérogé à la règle en propoant un dossier sur la crise Grecque (été 2011) et des articles sur les manifestations (Automne 2011) et le plan d’austérité imposé par Bruxelles (hiver 2012). Qu’en est-il aujourd’hui ? La situation s’est-elle améliorer pour la population Grecque ? Un article récemment publié par Le Monde permet de se faire une idée en évoquant la crise immobilière: jusqu’à présent le gouvernement d’Athènes avait réussi à geler les saisies de logements par la loi, mais sous la pression des banques et des investisseurs internationaux il menace de revenir sur cette décision. Selon Adéa Guillot, correspondante du Monde, cela provoquerait un raz-de-marée de saisie, catastrophique car il ferait chuter drastiquement le prix de la pierre et pousserait des centaines de milliers de personnes à la rue.
En Grèce, le moratoire sur les saisies immobilières est menacé
Par Adéa Guillot (Athènes, correspondance)
Athènes va-t-elle devoir mettre fin à son moratoire sur les saisies immobilières, qui permet d’éviter que des dizaines de milliers de Grecs surendettés se retrouvent à la rue ? Une loi votée en 2010 permet à la justice de geler la saisie d’un bien immobilier par une banque s’il constitue l’habitation principale d’une personne, après examen de ses revenus.
Cette loi visait, alors que la crise financière touchait de plein fouet le pays, à préserver au maximum ses nombreux petits propriétaires. Le texte a été reconduit d’année en année jusqu’ici. Il arrive à nouveau à échéance le 1er janvier 2014. Mais, cette fois, la « troïka » des créanciers du pays (Commission européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne), qui arrive de nouveau à Athènes mardi 10 décembre, exige sa révision et la fin du moratoire.
Le sujet est brûlant. Les députés de la majorité (conservatrice) eux-mêmes ont prévenu qu’ils ne voteraient pas un changement de la loi risquant de jeter à la rue 150 000 personnes.
La pression de leurs administrés dans leurs circonscriptions est très forte. « Une telle loi pourrait déboucher sur une guerre civile ici, n’hésite pas à menacer Sofia Voultepsi, porte-parole du groupe parlementaire du parti Nouvelle Démocratie, dont le premier ministre, Antonis Samaras, est issu. Les gens nous disent une seule et unique chose : sauvez nos maisons ! Dans cette crise, c’est leur dernier refuge. »« Une telle loi pourrait déboucher sur une guerre civile […] Les gens nous disent une seule et unique chose : sauvez nos maisons ! »
Le cas de Nikos Papadimitritropolos est emblématique. Ce retraité de la fonction publique de 65 ans habite un petit immeuble de béton dans un quartier populaire à l’ouest d’Athènes. Rien de luxueux mais son appartement est chaleureux. « Je l’ai acheté en 2002 avec un emprunt de 198 000 euros, raconte le vieil homme. A l’époque, je gagnais un peu moins de 3 000 euros par mois, ma femme travaillait aussi et nous pouvions tout à fait honorer les traites de 1 600 euros mensuels. »
En 2010, Nikos prend sa retraite. La crise vient de commencer mais il n’est pas un inquiet, car, selon les calculs de sa caisse d’assurance, sa pension devrait s’élever à 1 800 euros par mois. « J’avais aussi prévu de rembourser une grosse partie de l’emprunt avec ma prime de départ à la retraite, soit 44 000 euros », précise-t-il.
« D’abord, ils ont annoncé que ma prime de retraite serait amputée de 44 % et me serait versée, au mieux, dans cinq ans. Ensuite, ma pension est passée de 1 800 à 1 050 euros et, enfin, j’ai dû attendre vingt-trois mois avant de toucher mon premier mois de retraite. »
En Grèce, la retraite, jusqu’à récemment, était versée sous deux formes : une pension mensuelle et cette fameuse prime, appelée Efapax, pour laquelle les employés cotisent tout au long de leur vie. Mais, en quelques mois, les beaux projets de Nikos s’écroulent. « D’abord, ils ont annoncé que l’Efapax serait amputée de 44 % et me serait versée, au mieux, dans cinq ans. Ensuite, ma pension est passée de 1 800 à 1 050 euros et, enfin, j’ai dû attendre vingt-trois mois avant de toucher mon premier mois de retraite. »
Sa femme perd alors soudainement son emploi. Et de nouveaux impôts fonciers sont créés par l’Etat grec en mal de rentrées fiscales. En moins d’un an, les économies du couple s’évaporent pour soutenir les charges de la maison et pour aider les enfants eux-mêmes au chômage.
Finalement, Nikos a décidé il y a quelques mois de cesser de rembourser les traites sur la maison. « J’ai essayé de négocier avec la banque mais ils n’ont rien voulu entendre et aujourd’hui ils menacent de saisir l’appartement. Où irons-nous avec ma femme ? », s’interroge, le regard perdu et embué de larmes, cet homme à l’allure digne.
« Aujourd’hui, près de 150 000 personnes sont protégées par la loi, et il y a 80 000 demandes en cours. »
Baisse brutale des revenus, chômage, hausse constante des impôts… La spirale qui place aujourd’hui des dizaines de milliers de foyers grecs en situation de surendettement se répète tristement.
Louka Katseli, l’ancienne ministre de l’économie (socialiste), est à l’origine de la loi de 2010 sur le gel des saisies. « Aujourd’hui, près de 150 000 personnes sont protégées par la loi, et il y a 80 000 demandes en cours. Dans cette crise violente, c’est ce qui explique que relativement peu de gens soient à la rue », affirme-t-elle.
Pour les créanciers, trop de Grecs se placeraient en situations de défaut, refusant de payer leurs dettes alors qu’ils en auraient les moyens. « Absurde, répond Elenie Alevritou, présidente de l’association de soutien aux foyers surendettés Ekpizo. Sur les 13 000 personnes que nous épaulons, nous n’avons pas une seule personne qui aurait de l’argent et qui ne voudrait tout simplement pas payer ! » Les banques grecques affirment abriter un taux de créances douteuses, c’est-à-dire de prêts non remboursés, de 29 % du total des crédits.
« La vérité c’est que ces emprunts ont été rachetés, sous forme de titres, depuis déjà longtemps par les vautours du marché, des entreprises privées globalisées qui sont désormais en embuscade »
Pour les bailleurs de fonds du pays, le système bancaire grec est en danger si l’on ne lui permet pas de recouvrer – par l’intermédiaire des saisies – une partie de ces créances. « La vérité, soutient Louka Katseli, c’est que ces emprunts ont été rachetés, sous forme de titres, depuis déjà longtemps parce que l’on appelle les vautours du marché, des entreprises privées globalisées qui sont désormais en embuscade pour récupérer à bas prix les biens saisis qui seront vendus pour rien aux enchères afin de les louer ou les vendre lorsque le marché immobilier redémarrera. »
Après des semaines de bras de fer, le gouvernement grec et ses partenaires européens semblent avoir trouvé un compromis d’ordre sémantique et se sont engagés à protéger les foyers les plus « vulnérables ». La question étant désormais de définir les critères économiques permettant de juger de cette « vulnérabilité » dans le nouveau texte de loi.
« Vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre. »
Mohandas Karamchand (Mahatma) Gandhi, dirigeant politique et guide spirituel Indien, (1869-1948)
Eric Heyer, économiste et directeur adjoint à l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Économiques) fait toujours des interventions remarquées sur le plateau de « C dans l’air » sur France 5. En faisant partager son recul de macro-économiste, il empêche régulièrement l’émission d’Yves Calvi de tourner en rond dans le catastrophisme ambiant. Vendredi soir, face à des pointures pourtant expérimentées, comme les très libéraux Philippe Dessertine et Nicolas Bouzou, Mr Heyer n’a pas manqué d’impressionner par ses brillants éclairages sur la politique économique à mener pour réduire la dette publique. Petit florilège de ces démystifications.
Eric Heyer, macro-économiste, directeur adjoint de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques (Photo Le Parisien)
Dans le reportage précédent la discussion sur le plateau de « C dans l’air », Olli Rehn – le commissaire européen au affaires économiques et monétaires – n’a sans doute jamais autant mérité son surnom de « Rehn of terror » (« le règne de la terreur »). Le commissaire cache à peine sa déception dans son intervention accompagnant les commentaires de la Commission sur le budget Français pour 2014: la France n’a pas de marge de manœuvre, elle ne fait pas assez d’économies et ne s’attaque pas à son problème de compétitivité.
Cependant, comme l’explique Eric Heyer dans la foulée, les choses ne sont pas aussi simples, on peut intervenir sur l’économie de deux façons:
Mr Heyer précise que la politique de l’offre recommandée par la Commission Européenne se fait au dépend d’une politique de la demande. En effet, en faisant des économies budgétaires intenses (austérité, baisse des prestations sociales, baisse des subventions etc) cela affaiblit la demande.
La France fait face à une crise de la demande, c’est donc bien une politique de la demande qu’il faut faire et non une politique de l’offre.
Un peu plus tard dans l’émission Eric Heyer prend le ton du professeur pour rappeler des notions d’économie de base.
Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut réduire l’endettement de l’État. C’est le plus sûr moyen de conserver la souveraineté de l’État. Le diagnostic est partagé. L’économiste rappelle simplement que l’on peut travailler à réduire une dette publique au travers de trois facteurs:
La stratégie prônée par Bruxelles se limite au premier facteur de réduction de l’endettement: résorber le déficit des États. Seulement c’est aux dépends des deux autres facteurs: croissance et inflation.
La plupart des invités de C dans l’air se font le relais des exhortations de la Commission Européenne à réduire les dépenses publiques en France, au motif que ramenées au PIB celles-ci sont largement supérieures aux dépenses publiques des autres pays de l’OCDE. Les téléspectateurs ont alors souvent droit aux sempiternels refrains sur les économies à faire dans la fonction publiques (jugée inefficace), sur la nécessité du retour à la suppression d’un fonctionnaire sur deux, et sur les coupes budgétaires à mener.
Eric Heyer rappelle tout de même un élément qui change tout: si l’on prend seulement la part de la fonction publique dans les dépenses de l’État Français celle-ci n’est pas supérieure à celle des autres pays. La France a une fonction publique qui lui coûte la même part de PIB que l’Allemagne et occupe une position Européenne médiane (10ième rang).
Ce qui fait que la France a des dépenses publiques plus élevées que les autres pays de l’OCDE, ce sont ses dépenses en prestations sociales, pas le coût de ses fonctionnaires.
La question à se poser est donc prioritairement celle l’efficacité des prestations sociales, avant de couper à tout va dans les budgets ministériels. Après, c’est aux Français de savoir ce qu’ils veulent… Car les autres pays n’ont bien évidemment pas tous un niveau de prestation sociale équivalent à celui fourni en France.
Comme souvent lorsque les sujets du chômage ou de la crise de la dette publique sont évoqués, la discussion dérive vers l’inéluctable question des « 35 heures ». Et comme à chaque fois ou presque, la réforme du temps de travail est tenue pour responsable du « décrochage » économique de la France à partir de l’an 2000. Même si, comme le fait remarquer justement Yves Calvi, aucun gouvernement (pas même la Droite au pouvoir pendant 10 ans) n’est jamais revenu sur cette loi, elle est régulièrement considérée comme la responsable de tous les maux économiques de la France. A commencer par sa baisse de compétitivité, par rapport à l’Allemagne notamment.
Tous les pays de l’OCDE ont réduit leur temps de travail aux tournant des années 2000, mais seule la France l’a fait par la loi.
« Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes.«
(Rosa Luxemburg, militante socialiste et théoricienne marxiste Allemande d’origine Russo-Polonaise, (1871-1919)
En 2010, sous l’impulsion du président Robin Leproux et avec l’appui des pouvoirs publics le PSG a entrepris une légitime opération d’assainissement dans les rangs de ses supporters beaucoup trop souvent habitués à défrayer la chronique en raison des hooligans qui les composent. Si les méthodes employées par le club à l’époque posaient déjà des questions en terme de libertés publiques, de vie privée et de légitimité, le rachat du club par les Qataris n’a fait qu’accentuer une chasse aveugle qui se pratique désormais en dépit de la loi. So Foot publie une enquête poussée sur les méthodes douteuses du PSG que nous reproduisons ici.
Depuis l’arrivée de QSI, le PSG est entré dans une ère nouvelle, sur le terrain, avec des stars, et dans les tribunes, avec un nouvel habillage du Parc et une volonté affirmée de transformer le public, pour tourner la page des violences. Pour que rien ne vienne perturber cette belle vitrine, le club de la capitale exerce un contrôle étroit sur ses supporters, allant bien au-delà de la légitime lutte contre la violence et les discriminations. Augmentation du prix des places, conditions générales de vente strictes, surveillance et encadrement minutieux des spectateurs, banderoles censurées, annulations d’abonnement ou de billets à l’extérieur et liste noire de fans contestataires longtemps suspectée et fraîchement prouvée par la CNIL. Bienvenue dans le monde merveilleux, lisse et légèrement flippant du PSG.
La reprise du championnat de Ligue 1 a été l’occasion pour le PSG de faire de nouveau parler de lui. Pour ses recrues, son nouvel entraîneur et ses premières performances sportives bien sûr, mais aussi, de façon moins rutilante, pour son nouveau règlement intérieur, qui fait désormais du Parc un espace non-fumeur, pour les arrêtés restreignant l’accès des supporters parisiens aux stades extérieurs et pour sa mise en demeure par la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) en raison du fichage illicite de ses propres supporters.
Si certains supporters soupçonnaient depuis septembre 2012 l’existence d’une liste noire , ils sont tombés des nues en découvrant que celle-ci comptait plus 2 000 noms, quand la CNIL a décidé de rendre publique la mise en demeure qu’elle a adressée au PSG « en raison de la gravité des manquements constatés et du nombre important de plaintes reçues ». Car la commission a mis en évidence deux listes d’exclusions des supporters, qui auraient dû au préalable être soumises à son autorisation. La première concerne logiquement les interdits de stade. Mais, de manière moins logique, le PSG n’a pas jugé bon de respecter la procédure consistant à informer la CNIL dans la gestion de ce fichier. La seconde liste, beaucoup plus douteuse, répertorie des personnes « indésirables », c’est-à-dire considérées par le PSG comme ayant « un comportement non conforme aux valeurs du club », alors même que « ces valeurs ne sont formalisées par aucun document » comme le souligne l’avocat Cyril Dubois qui défend plusieurs supporters parisiens.
Depuis plusieurs mois, So Foot attendait l’avis de la CNIL tout en enquêtant sur la vraisemblable existence de cette liste noire et sur sa mise en application, en allant régulièrement au Parc des Princes, en recueillant de nombreux témoignages et en consultant divers documents. Tous les faits évoqués dans cet article ont été corroborés par des observations, des documents ou des témoignages divers et concordants.
En Juillet 2006, pour la première fois depuis 1945, l’état a ordonné la dissolution d’associations (en l’occurrence de supporters Parisiens, Niçois et Lyonnais)
Les grandes lignes de l’histoire récente de la gestion de ses supporters par le PSG sont connues. Au terme d’une année 2009-2010 marquée par de graves violences et par la mort de Yann Lorence, un supporter de la tribune Boulogne , le PSG et les pouvoirs publics ont pris des mesures drastiques contrastant avec la politique parfois complaisante ou laxiste menée jusque-là. Au printemps 2010, les associations de supporters des deux virages sont dissoutes par les autorités, et Robin Leproux, le président du PSG d’alors, met en place un plan de sécurité, instaurant notamment le placement aléatoire dans les virages et quarts de virage du Parc des Princes. Un an plus tard, le club de la capitale, redevenu plus présentable, est vendu à Qatar Sport Investment (QSI), fond d’investissement qatari qui façonne un nouveau visage au PSG, à grands renforts de marketing et de vedettes.
Traumatisé par des années de violence, le club veut désormais éviter tout débordement qui pourrait nuire à son image. Le directeur général délégué du PSG, Jean-Claude Blanc, l’annonçait sans ambages dans Le Parisien, il y a un an, au moment où plusieurs supporters pointaient déjà l’existence d’une liste de supporters « indésirables » : « On veut pouvoir choisir le public qu’on souhaite. » Grâce à une profusion de stars rendant l’équipe parisienne particulièrement attractive, le Parc est plein, malgré une hausse significative du prix des places. La marge de manœuvre du PSG est donc grande. Si la volonté de tourner la page des années de violence et de racisme est parfaitement légitime, le PSG va en fait beaucoup plus loin en cherchant à contrôler strictement le comportement des spectateurs et à bannir toute déviance, même minime, à l’exception des chants insultants qui n’ont pas vraiment diminué ces derniers mois… Il va également jusqu’à étouffer toute tentative de remise en cause de sa politique, ainsi que toute velléité d’organiser l’ambiance et le soutien à l’équipe. Au Parc, le public des virages est ainsi étroitement surveillé. En déplacement, les supporters parisiens sont pistés, quand ils ne sont pas tout simplement persona non grata dans de nombreuses villes de France.
Novembre 2012, Saint-Étienne se déplace au Parc des Princes pour affronter le PSG. Quelques supporters du virage Auteuil tentent de sortir, en plusieurs banderoles, le message « Rêvons ultra grand », référence subtile au slogan de l’été du PSG « Rêvons plus grand ». Pas de quoi fouetter un chat. Pourtant, en moins de trente secondes, les bouts de tissu sont arrachés par les stadiers et leurs auteurs éjectés manu militari du stade. C’est que le message contenait le mot « ultra », banni des travées parisiennes depuis le plan Leproux. À ceux qui n’ont pas encore compris le message, le PSG l’assène, il ne veut plus de groupes, ni d’organisation, ni de leaders d’ambiance. Même lorsque ceux-ci ne sont qu’une poignée. Bref, personne ne doit prendre de l’importance en tribune et constituer une force de soutien organisée à l’équipe, car le club craint qu’elle ne dérive en opposition à sa politique. Ainsi, au-delà de l’appréciable rupture avec la violence de certains anciens groupes de supporters, le PSG a décidé de se passer des côtés organisé et revendicatif des associations. Certains abonnés actuels de la tribune Boulogne en ont fait les frais. Ces supporters, déçus du manque d’entrain de la tribune la saison dernière, avaient pris contact avec le PSG pour simplement rentrer un mégaphone et des tambours afin de coordonner les chants dans le virage. Refus très ferme des dirigeants.
Dans la série « ça c’était avant »: Tifo à l’entrée des joueurs pour les 15 ans des Supras Auteuil (NB: avant le plan Leproux)
Si tous les stades de football sont étroitement surveillés, avec des caméras, une palpation à l’entrée, des stadiers et des forces de police spéciales, le Parc se distingue par une étonnante double sécurité, observable notamment en virages. D’un côté, les hommes en rouge, stewards traditionnels du club, de l’autre des hommes en tenue bleue foncée plus discrète en relation permanente par talkie-walkie avec des observateurs situés sur la pelouse. Une sécurité qu’un abonné d’Auteuil, dont le point de vue est partagé par de nombreux supporters que nous avons rencontrés, qualifie de « police des mœurs et de la pensée ». Ces sentinelles ne laissent pas passer grand-chose. Les fumigènes sont loin d’être les seuls à être ciblés.
Les omniprésentes affiches « la pelouse est sacrée, l’herbe est interdite » indiquent clairement que, si de nombreux supporters continuaient la saison dernière à rouler des joints, ils avaient intérêt à le faire en cachette pour éviter d’être exclus du stade, voire menacés d’une suspension d’abonnement par courrier (nous avons pu consulter une lettre adressée à un supporter consommateur de cannabis). La décision de rendre les tribunes non-fumeurs cette saison (que les stadiers font respecter de manière plus ou moins souple selon les cas) vise évidemment au moins autant l’usage de marijuana que celui du tabac.
Un abonné sans comportement répréhensible, mais portant une écharpe double-face avec l’inscription « PSG » et « Authentiks », association dissoute par les autorités en 2010, a passé l’essentiel de la deuxième mi-temps du PSG-OM du 24 février dernier au commissariat du Parc, avant de recevoir une interdiction administrative de stade de 3 mois, puis de voir sa sanction prolongée de six mois par le PSG…
Tout message contrariant la sécurité, même lorsqu’il n’a rien d’insultant, est proscrit. Ainsi, les supporters qui se sont essayés à déployer un carré de tissu – à peine plus grands qu’eux – portant la mention « Supporter pas criminel » ou « Des ultras à Paris » ont vu leurs bannières immédiatement saisies par les stewards et leurs auteurs expulsés du Parc. Un pied appuyé sur la rambarde en bas du virage peut lui aussi susciter les réprimandes de l’observateur au talkie-walkie… « Ces personnes en civil anticipent les problèmes, déplore Laurent*, abonné à Auteuil, et interviennent avec l’aide des stewards pour une banderole, un tee-shirt ou un chant qui déplaît, en virant les mecs potentiellement trop portés sur la contestation ou l’animation. »
Les supporters visiteurs ne sont pas mieux lotis : mégaphones, tambours et drapeaux dont la taille se heurte à l’arbitraire de la sécurité parisienne ne franchissent pas les grilles. Explication avancée par le PSG dans les courriers expédiés aux clubs adverses : principe de réciprocité à l’égard de ses propres supporters. De façon moins avouable, le club de la capitale ne veut pas que les supporters adverses puissent se montrer plus bruyants que ses propres supporters qu’il ne laisse pas s’organiser. C’est un peu le serpent qui se mord la queue. Mais on l’aura compris, l’ordre règne au Parc, où la sélection par l’argent opère déjà un premier écrémage – un abonnement coûte environ 400 euros en virage, selon la formule choisie et l’ancienneté.
La discipline de fer du PSG s’étend aux déplacements de supporters, là encore bien au-delà de ce que nécessite la vigilance par rapport aux risques d’incidents, et avec l’aide surprenante des pouvoirs publics. Plusieurs fans du PSG affirment ainsi que, lors d’un déplacement à Bordeaux en janvier 2013, la sécurité des Girondins leur a interdit de pénétrer dans le stade Chaban-Delmas avec des écharpes et drapeaux aux couleurs de leur club sur ordre… de la direction du PSG. Deux semaines plus tard, deux bus de supporters parisiens ont été bloqués pendant près de huit heures par les forces de l’ordre à l’entrée de Toulouse avant d’être renvoyés sur Paris, sans avoir pu assister au match opposant le Téfécé au PSG. Si le contrôle de ces supporters peut se comprendre, d’autant que certains d’entre eux étaient interdits de stade, la méthode choisie et le motif interpellent : lors de leur longue attente, sans boire ni manger, certains fans parisiens ont demandé des explications aux forces de l’ordre et prétendent avoir reçu comme réponse : « Il faut voir ça avec le président de votre club… C’est lui qui décide ! »
Il est incontestable que certains supporters parisiens se déplaçant de manière indépendante ont des comportements répréhensibles, notamment lors des déplacements européens. Le prochain Anderlecht-PSG, attendu par les hooligans des deux camps, devrait le rappeler. Mais le club et les pouvoirs publics ne se contentent pas de s’attaquer aux hooligans. Ils ratissent bien au-delà des supporters violents et s’encombrent rarement de faire la distinction entre les différents publics susceptibles de suivre le PSG.
Deux étudiants, l’un à HEC (Hautes études commerciales) et l’autre à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), en ont fait les frais, avec cinq de leurs amis, lors du match face à Évian Thonon Gaillard, en avril dernier à Annecy. Alors que l’un d’eux fêtait son enterrement de vie de garçon en Haute-Savoie, ils avaient repéré que le PSG y jouait ce week-end-là. Jamais abonnés et se rendant occasionnellement au Parc, la fin de saison du PSG et un probable titre les avaient décidés à se rendre au Parc des sports d’Annecy afin de soutenir leur club pour la première fois à l’extérieur. Ils avaient acheté les places deux mois avant la rencontre, mais à une semaine du match, ils reçoivent un courrier d’ETG les informant que leurs places ont été annulées sur demande de la préfecture. Nous avions rendu compte de l’imbroglio quant à ces annulations de places qui avaient finalement conduit ETG à publier un communiqué impliquant la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), laquelle avait transmis la liste des places à annuler, au prétexte que les personnes en question étaient interdites de stade. Ce qui n’était en fait pas le cas pour la plupart des supporters présents à Annecy et pour les sept amis qui y passaient le week-end.
Rencontrés peu après, ces deux étudiants – qui ne se définissent même pas vraiment comme supporters – n’ont pas caché leur « sidération » devant les méthodes employées par le club et les pouvoirs publics : « C’est la première fois qu’on nous prive d’une liberté, c’est quelque chose de totalement discriminatoire. » Heureusement, ils ont su se procurer des billets le jour du match pour assister quand même à la rencontre… Ces annulations sans nuances pour toutes les personnes résidant en Île-de-France et même au-delà (à Amiens ou à Rouen par exemple) laissaient depuis longtemps planer le soupçon de l’existence d’un traçage d’adresses IP et surtout d’une liste de supporters « blacklistés » , tenue et alimentée en commun par le PSG et les pouvoirs publics, que l’ancien directeur de cabinet du préfet de police de Paris, Jean-Louis Fiamenghi, avait lui-même annoncée à l’été 2012.
Depuis septembre 2012, des dizaines de plaintes ont été déposées par des supporters contre le PSG auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés demandant la vérification de l’existence d’un tel fichage illicite. À cette époque, lors d’une rencontre du PSG Handball face à Cesson-Rennes, une cinquantaine de supporters parisiens avaient vu leurs billets annulés au motif qu’ils étaient, selon Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG, interdits de stade. Partiellement faux. Parmi eux, Laure*, une trentaine d’années, n’avait jamais eu affaire aux services de police, sinon pour un contrôle d’identité lors d’un match du PSG à Lorient la saison passée. La veille du match, cette supportrice du PSG, qui n’a jamais été abonnée au Parc des Princes, avait reçu un mail, puis une lettre lui signifiant l’annulation de son billet pour le match du Paris Handball. Incompréhension : « Je n’ai jamais eu de problèmes avec le PSG, ni avec la police et je n’ai jamais fait partie d’aucune association », assure-t-elle. Cette annulation ciblée de billets avait convaincu certains supporters que le PSG était bien en possession d’une liste noire de personnes indésirables, transmise au club par la préfecture de police de Paris et la DNLH à la suite de contrôles d’identité effectués la saison passée lors de déplacements et de manifestations contre la politique du club envers ses supporters.
Que le PSG connaisse l’identité des interdits de stade et puisse s’organiser pour leur interdire l’accès au Parc des Princes est tout à fait normal et utile. Mais il doit, au préalable, demander l’autorisation à la CNIL pour créer un fichier. Ce que, de façon surprenante, il n’a pas fait. Plus grave, que le PSG dresse une liste de personnes indésirables en raison de critères discrétionnaires comme un comportement « non conforme aux valeurs du club » dépasse largement le cadre de ses prérogatives, comme l’a souligné la commission. Le PSG conteste pourtant, dans un communiqué, la mise en demeure de la CNIL et l’existence même d’une « liste noire ». Cependant, les conclusions de la CNIL et de nombreux exemples récents démontrent que le PSG effectue bel et bien un listing arbitraire de fans indésirables.
Maître Cyril Dubois s’occupe de plusieurs affaires mettant en cause le PSG. Ainsi, début novembre 2012, dix-sept supporters parisiens ont vu leur billet, acheté sur Internet, pour le match Nancy-PSG du 27 octobre, annulé par l’AS Nancy-Lorraine. Prétexte invoqué dans le courrier envoyé aux supporters : raisons de sécurité. « Pourtant, aucun de ces supporters ne faisait l’objet d’une interdiction de stade », soutient Cyril Dubois. Pour eux comme pour Laure, Cyril Dubois avait saisi la CNIL au motif que « cet état de fait semble corroborer, s’il en était besoin, l’existence d’une liste de supporters indésirables établie par le club, liste qui de plus semble faire l’objet d’une communication à des tiers, en l’occurrence d’autres clubs de Ligue 1… »
Les témoignages faisant état d’annulation de place ou de résiliation d’abonnement curieuses s’accumulent. Claire*, supportrice du PSG, a ainsi vu son abonnement résilié par son club de cœur durant l’hiver. Pourquoi ? En novembre 2012, elle avait assisté au match France-Japon au Stade de France à côté de supporters du PSG contestant la politique de leur club et réclamant « Des ultras à Paris ». « Claire n’est sous le coup ni d’une interdiction administrative de stade, ni d’une interdiction judiciaire de stade. Elle a simplement fait l’objet d’un contrôle d’identité au Stade de France, comme plusieurs centaines de personnes », précise maître Dubois, qui s’étonne que le PSG ait eu connaissance de ces contrôles d’identité. Car lorsque Claire a présenté son abonnement lors du match suivant du PSG à domicile, la mention « Accès refusé – indésirable » s’est affichée sur les bornes du Parc des Princes – une interdiction d’accès que maître Dubois a fait authentifier par un constat d’huissier. Quelques jours plus tard, Claire a reçu une lettre du club de la capitale mettant un terme à son abonnement. Motif ? L’article 18.e des conditions générales de vente en vertu duquel le PSG s’arroge le droit de résilier des abonnements et d’interdire la fréquentation du Parc des Princes pour une durée pouvant aller jusqu’à 3 ans lorsqu’un comportement « susceptible de porter atteinte à l’image du PSG » peut être reproché à l’abonné. Pour ce qui est de Claire, le doute est plus que permis. Dans cette même clause, le PSG se réserve un droit de sanction pour un comportement « indécent ou contraire à la morale et aux bonnes mœurs » soit, selon Cyril Dubois, des « notions particulièrement floues et subjectives dont un club de football ne saurait à mon sens s’arroger le droit d’être l’arbitre ».
Si le tapage fait en juillet autour du nouveau règlement intérieur du Parc était en partie infondé, car la plupart de ses dispositions existaient déjà auparavant, le fait de demander désormais aux abonnés de signer ce règlement est assurément un moyen de pouvoir ensuite reprocher à ceux qui ne se comporteraient pas de manière adéquate un non-respect de ce règlement qu’ils sont censés connaître puisqu’ils l’ont signé. Selon un ancien responsable du collectif Liberté pour les Abonnés (LPA) qui s’est auto-dissous l’an dernier « sous la pression des autorités », « si le PSG se permet d’agir de cette manière, c’est parce que jusqu’à présent, personne ne faisait la démarche d’aller devant les tribunaux ». C’est pourquoi les supporters de cet ancien collectif s’organisent pour contester systématiquement les abus dont ils s’estiment victimes devant les juridictions compétentes. Ils ont d’ailleurs réagi dans un communiqué à la mise en demeure de la CNIL.
Pourtant, il n’est pas sûr que les différentes instances saisies puissent simplement se prononcer sur ces affaires. En effet, dans le cas de Claire, maître Dubois a saisi la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour vérifier si les clauses contenues dans les conditions générales de vente du PSG sont abusives. Dans un courrier à en-tête « préfet de police », la Direction départementale parisienne de la DGCCRF a fait savoir qu’elle n’était pas habilitée à instruire cette demande en raison de « contraintes de sécurité publique qui ne relèvent pas des lois et règlements dont [l’] administration contrôle l’application ». Étonnement de l’avocat et traduction : « Cela signifie que dans ce dossier, ils s’interdisent d’examiner l’existence ou non de clauses abusives au détriment de certains consommateurs que sont les abonnés du PSG en raison de prétendues contraintes d’ordre public, ce qui est pourtant précisément leur rôle. » De son côté, la DGCCRF a assuré à So Foot que « ces clauses ne relèvent pas du code de la consommation et donc pas des compétences de notre direction, mais de celles d’un tribunal civil. »
Cyril Dubois a donc saisi un tribunal civil qui jugera cette question des conditions générales de vente le 14 janvier prochain. Au regard du communiqué publié par le PSG après la décision de la CNIL , maître Dubois se « demande bien ce qui fait dire au PSG que sa politique commerciale à travers ses conditions générales de vente a récemment été approuvée par la justice, alors que dans mon affaire, la justice n’a toujours pas tranché ! »
Malgré les nombreuses procédures en cours à son encontre, le PSG va-t-il poursuivre cette saison sur cette ligne draconienne ? Vraisemblablement. La crainte d’un retour du climat de violence, latent ou explosif selon les périodes, qui régnait dans l’ancien Parc incite de nombreux supporters à accepter toutes les contraintes imposées par le club. La qualité de l’équipe permet, en outre, de remplir facilement le stade. Mais si le Parc n’était assurément pas mieux avant , faut-il nécessairement, pour dépasser les violences, aller vers un Parc ultra-contrôlé et utiliser des méthodes peu respectueuses des libertés individuelles ? N’est-il pas possible de mieux concilier les impératifs de sécurité avec la préservation des libertés publiques ? D’autant qu’une telle politique a des effets pervers. La direction du PSG entretient, par son attitude, un profond ressentiment parmi les supporters qui contestent sa politique et qui sont loin d’être tous des hooligans , ce qui a provoqué l’étincelle qui a ensuite embrasé le Trocadéro en mai dernier. En attendant un éventuel changement de cap, des supporters contestataires scandaient, à la fin de la saison dernière : « Liberté, égalité, y a pas ça au PSG ! »
*Le prénom a été changé.